2511 Dimanche 8 Septembre 2024
parfaitement épuisante – l’attente a été une partie importante de la vie professionnelle : attendre, mais sans attendre justement, laisser aller ou venir : lâcher ce sentiment d’urgence – si épuisant – j’ai cessé, je marche – lecture: le journal de Leonardo Sciascia (1969-1979) tout n’y est sans doute bien sûr certainement pas – très local – Palerme (on se souvient du suicide à l’hôtel de qui, déjà ? j’ai oublié, mais pas l’exposition au palais de Tokyo pourtant) (si, Raymond Roussel) – le La violence et son deuil (Isabelle Sommier, PUR) indique des dispositions et des prédispositions à la violence – manif
mais je n’y fus pas – je fatigue – le coup du vieux – je marche simplement sans trop y penser : Aldo, Norma, des fictions – sinon, à part les histoires, l’histoire, narrations diégétiques et autres souvenirs de mémoire ou mémoires du souvenir, on a quoi ? – l’imagination, la création, la joie – fait pas si beau – lesoir en revenant du ciné
faisait doux – septembre
Lariboisière nouvelle formule – les voies de la gare
j’avais à la maison laissé le nino – marcher revenir – dormir sans souvenance de rêve
au ciné Emilia Pérez (Jacques Audiard, 2024) (sur les conseils de la rue de la Mare : on a bien fait; merci) (les 4 filles – surtout les 2, l’avocate (Zoe Saldana, formidable), la rédemptrice (Karla Sofia Gascon) – mais les 4 quand même (Épiphania, Adriana Paz : quel beau rôle) et Selena Gomez (Jessi, vulgaire à souhait) : honorées à Cannes cette année, plus le prix du jury pour le film : voilà un cinéaste banquable (de droite, certes, mais banquable – que ce mot est moche – exactement comme ce qu’il suggère) en deux séances, deux autos qui tombent dans le ravin tuant au passage et la société de cette industrie et ses servantes (les numéros de comédie musicale – il n’y a pas de drame musical dans cette industrie-là – et la musique elle-même très réussies – la fin, où l’épiphanie rend grâce aux passantes (musique du poète qui, elle, illustre aussi un autre emprunt du 22 septembre), rappelle la fin des derniers films de Nanni Moretti (un cinéaste qui n’est pas de droite – ce qui peut exister, malgré tout) où tout le monde danse (ici c’est moins gai, justement : on suit une procession)
cette marche vers un avenir radieux, à la fin du Moretti, éblouissante
j’y fus mais j’ai largué en route fatiguée que j’étais par la longue attente et ce n’était selon ce que j’au vu rien à côté de Paris où le camion insoumis a tardé assez longtemps pour que la foule sur la place permette de splendides photos et chauffe les militants pour écouter le leader (alliée mais critique suis … et lui ça fait près de quarante ans que j’en ai fait le tour)
espérons qu’il n’y aura pas trop de clash permettant vidéos et plus d’opposition ferme et calme à l’assemblée pour recueillir des voix utiles au moins pour obtenir des majorités contre la coalition droitissime
@caroline diaz : juste mag(nif)ique hein… (bisous)
@brigitte celerier : quelque chose comme de la glue nous empêche – probablement le cynisme et l’hypocrisie de ce monde abject (on continue quand même) – merci à vous Brigitte