Pendant le weekend

2009 Vendredi 10 Décembre 2021

 

 

(trop désolé pour les images assez (trop) impressionnistes)

Notes prises durant l’intervention de Bénédicte Savoy et de Jean Christophe Bailly durant la matinée de la présentation « de mains en mains » organisée par le centre Pompide (accueil d’une grande gentillesse – encore merci) (sous le lien des abstracts des divers participants – la présentation continuait jusque 21 heures, je m’en suis allé après le premier film) (vers quatorze)
ici le buste de la fille de Nefertiti

 

Bénédicte Savoy
Néfertiti Nofretete adaptation et appropriation de l’icône par les musées de la République de Weimar – Berlin 1913 Capitale du tango des drogues du queer de l’avant garde futuriste hystérique; des fouilles en Égypte dans les années 1900-1910 mettent au jour un atelier de sculpteur dans lequel on découvrira un grand nombre de pièces dont le buste de Nefertiti plus celui de sa fille – et peut-être d’Akhenaton son mari – ces représentations au musée à Berlin; grand engouement des artistes d’alors

ici (je croyais y reconnaître du) Rainer-Maria Rilke (content de le voir – et de voir qu’il ressemblait (en un sens) (tout est affaire de décor) à Akhenaton (le pharaon)) qui en parla à Lou Andréa Salomé

les fouilles alors en Égypte : le sous-sol appartient à la France,  au dessus ça appartient à l’Angleterre;  à ce moment c’est Gatson Maspero le responsable des fouilles, puis il sera remplacé par Pierre Lacau ; Aménophis 4 exposé à Berlin; plus tard le Reich et l’ordure qui est semble-t-il amoureux de cette tête de Néfertiti (ainsi que le conférencier suivant – ce n’est pas pour trop lui plaire d’ailleurs – un peu suffisant d’ailleurs encore à l’égard de BS : il ne (par exemple) cite pas son nom ce qui serait la moindre des choses vu qu’il va s’entretenir avec elle juste après)

le partage de la ville de Berlin après 1945

Jean-Christophe Bailly
un voyage à Berlin en 1978 lui fait découvrir les musées sur l’île de la Sprée; citation de Walter Benjamin de l’enfance berlinoise; auto-citation aussi; la tête de Néfertiti sur les flacons de produits de beauté de sa mère (à Bailly) : aime (donc) beaucoup ce buste, le (re)découvre alors, ainsi que celui de sa fille mais celui-ci est de l’autre côté du mur alors; le 20 janvier 1978 marque les 200 ans (mais de quoi ? de la fuite de Lenz dans la montagne – Georg Büchner auteur d’un des plus beaux livres (en fait une nouvelle sur Lenz, intitulée Lenz) jamais écrits –  lui JCB écrit un texte où il imagine que les deux regards des deux représentations (bustes/têtes/icônes) se croisent – mais où ? nulle part… ;

les directions des regards figurés en rouge (celui de Néfertiti part du centre et file vers la droite (l’est); celui de sa fille part de plus bas et se dirige vers le sud-ouest : ils ne risquent pas de se croiser) – en noir la frontière entre Berlin ouest (fédéral) et est (démocratik)

en 1980 recueil avec Franck Bordas lithographies – en 1989 lors de la chute du mur (l’un des seuls événements du 20° siècle après la guerre qui soit positif), JCB en Inde – mais les musées sont dans un même espace et recouvrent leur ensemble: se réunit (en un sens symbolique) la famille – ce qui indique pour JCB la dormance des choses, le pouvoir extraordinaire des objets; le coup de grisou de ses années de jeunesse : une anecdote sur le lycée du boulevard Arago où JCB voulait revoir le préau et l’administration du collège le lui a interdit (s’est fâché tout rouge ce jour-là) : pour souligner les difficultés de l’accessibilité aux œuvres

la discussion

puis l’annonce du film

plus quelques images floues : la conférencière (BS) – droite cadre, de dos, la puissance invitante Akram Zaatari 

le conférencier (idem)

plus quelques dispositifs changeants qui éclairent en l’envahissant l’image mais qui ne payent aucunement de lumière ni de mine dans la réalité


avec nos remerciements à la grande maison.

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3 Comments

    oh que j’aurais aimé voir_écouter cela !
    (c’est vrai que Rilke a quelque chose d’aigu et d’émacié comme Akhenaton)

  • @brigitte celerier : une bien intéressante séance en effet – merci des recommandations facebook

  • alors oui ! la folie accumulatrice (syndrome de Diogène) des civilisations occidentales s’exalte dans la domination et la prédation, napo et l’italie,la grande bretagne et la grèce, la colonisation et l’art africain, etc etc je me demandai ce que je trouvais à cette statue bantoue aux mains coupées récupérée chez mon oncle, (symbole de la domination chrétienne,les pères blancs lui avaient coupé les main pour que le dieu tutélaire ne puisse plus recueillir les offrandes, je viens de comprendre qu’elle représente l’inverse, comme le négatif, de l’ambition virile, ainsi Hitler adore Néfertiti (symbole de ce qu’il hait). l’exaltation maniaque de la virilité n’est rien d’autre qu’un désir de castration refoulé. encore merci piero, décidément mon samedi se remplit !