Sur le bureau #42 Carlos G.3
Testons un dispositif un peu différent, celui qui consiste à poser en légende les titres des articles dont les photos sont des illustrations.
Après tout, pourquoi pas sauf que, lorsqu’on lit normalement disons un journal, c’est le titre qui nous vient d’abord – ou la photo ? l’image ? le dessin ?
Repérer : sans doute selon un ordre personnel, où le sujet de l’article auquel le titre doit faire immédiatement référence est prépondérant.
Les feux de la trêve des confiseurs s’éteignent, le futur ex-pédégé a passé les fêtes dans sa prison, il demande sa mise en liberté, il va comparaître, on l’attend : première image en date du 6 janvier 2019
préoccupé le garçon (de profil, fond bleu, cravate) (noter l’ombre probablement signifiant quelque chose comme une absence) (noter aussi le passage dans la lumière de la progéniture – mais pas en image)
(Par ailleurs : octobre 18 c’est la date du salon de l’auto – ouverture je crois le 8 je ne cherche pas – mais précédemment, dîner offert par son altesse micron un l’hypocrite à un certain nombre de patrons de l’automobiles) (la concomitance entre l’arrestation de ce petit brun acariâtre (le 19 novembre 2018) et la première sortie à l’air libre de ce qu’il est convenu d’appeler « les gilets jaunes » pour fortuite qu’elle puisse nous apparaître a quand même quelque chose de délibérément magique : on se souvient, en effet, que le recours au diesel est un des détonateurs de cette fronde) (le gouvernement qui a lâché Carlos G. a d’ailleurs aussi cessé de revendiquer des contrôles techniques trop poussés des vieilles autos ).
Le surlendemain, nouveau challenge, représenter le type sans photographie (probablement interdite dans la salle d’audience) (sans cravate) (on a noté les chaussures en plastique vert, je crois, la ceinture en corde ou quelque chose de l’ordre du débraillé et du repris de justice) (8 janvier)
Une fois, puis une deuxième (sur celle-ci, on a droit au nom de l’artiste dessinatrice/teur Nobutoshi Katsumaya) (on dispose aussi d’un nombre de personnes voulant entrer dans cette salle (on en verra un cliché taleur) de « 14 » (sic) places : 1182)
(on ne précise pas qui se trouve en médaillon, peut-être le juge).
Le lendemain sans doute : en fait il y a 24 places (me semble-t-il) dans cette salle
c’était là – il n’y était pas encore – on peut croire qu’il va rappliquer.
Une semaine se passe. Puis trois apparitions : la première déjà vue (drame : pas de remise en liberté)
Puis la suivante (contre attaque de la famille, apparition de la femme du détenu – pas d’image, non)
On saura plus tard dans le mois que ladite épouse a écrit d’un même élan à la présidence de la République française (mais on ne sut pas si cette présidence répondît) (on a eu droit aussi à la maladie : il semblerait que Carlos G. ait subi une atteinte fiévreuse, il aurait été admis à l’infirmerie : on tremble un peu). Le même 14 janvier la troisième :
(sans cravate, il explique certainement quelque chose – fond chaud…)
Ça se corse – de nouveau inculpé : on change aussi le dispositif (cette image de rue, l’un des trois vecteurs de communication par l’image du quotidien, montre l’homme présenté de face en costume rayé, cravate bordeaux presque souriant semble-t-il, et voisine avec un dessin – une ombre s’éloigne semble-t-il – quelque chose de la naïveté, cette jeune femme à lunettes et grands yeux ronds hein)
Le titre de l’article indique une référence (les guillemets) : il s’agit de propos rapportés (sans doute de quelque actionnaire – avec un peu plus de 15% des actions de Renault, c’est l’État qui tient un (premier) rôle) – on se prépare, en réalité et hauts lieux ce doit être déjà acté, à lâcher l’ex-magnat /tycoon /leader /cost killer et on en passe.
Le lendemain :
Théorie émise par Carlos G. bien sûr: c’est qu’on se souvient du lendemain de l’arrestation du pédégé, le 19 novembre, le lendemain même Hiroto Saikawa (dégé de Nissan, soit juste inférieur dans la hiérarchie de la boite à Carlos) parlait des frasques de son maître ( et du trouble qu’il avait ressenti quand il apprît les différentes « malversations » (guillemets obligatoires) dont son (futur ex) patron s’était rendu coupable (n’écoutant que son devoir et sa loyauté – hum hum – il s’obligea à le dénoncer aux autorités – après avoir mené secrètement une enquête) (on connaît, d’ailleurs, l’identité de l’enquêteur – il s’agit du bras droit d’Hiroto) (on ne le voit pas ici – il ne fait pas partie des protagonistes (en images) de ce quotidien mais on en posera, en addenda un cliché) (quand même : le visage du bras armé du traître…) (ce qui impressionne ici – peut-être – c’est la forêt de micros)
Le lendemain, le 16 janvier, (il a du souci à se faire, et le sait – hors micro, tu vois bien)
Puis à nouveau : déjà vue il y a quinze jours
(« L’État français » : il s’agit du chef de cabinet du ministre de l’économie et des finances et d’un autre technocrate) (le lâchage s’organise, en effet). Et puis encore
En voilà un (très technophile, le type parle japonais, costume idoine) :l’État en cherche un autre (on appelle ça une direction bicéphale – Carlos, comme Thierry, vient de chez Michelin – l’État a des idées : il débauchera chez Michelin…).
(on remarque qu’ici il s’agit d’un « écran géant », plus haut un « écran de télévision » – ils sont du même format mais l’information est sans doute plus grosse – disons – le portrait du Carlos est cependant le même).
On acte ? On acte.
Déjà vue – ne pas ébruiter sans doute…
Image de 2017, le dégé de Nissan dans les mêmes dispositions que Carlos G. (devant les noms énoncés de « ses » marques, une espèce d’auréole ou quelque chose de l’ordre) (3 micros…)
Les affaires sont ce qu’elles sont : elles continuent, quand même Carlos croupit. Ce 22 Janvier à nouveau, on ne le libérera pas.
Il restera en prison, donc. Mais une question se pose tout de même
(image qui date de près de trois ans, à Pékin) (je souligne) (il fait la tronche, là) (on apprendra un peu plus tard le montant de ses droits).
On va prendre la (presque) même pour un récapitulatif (réservé aux abonnés) : visage dur fermé sur un « panneau d’information » de la rue (en anglais)…
Plus dure sera la chute… ? visage marqué en tout cas (l’image dans l’image date sans doute de plusieurs mois sinon années); plus question de sourire.
La suite fin février.
et sur les photos de rue l’image des passants indifférents, sauf peut-être sur la dernière mais c’est sans doute une question d’angle…
Michelin forme des élagueurs (parce que le côté social du nouveau qu’annonçait je ne sais plus quel journal ou radio ?)
Finalement, le chanteur Carlos était plus rigolo.
Enfin, Renault ne sera pas dissoute (on parle d’une déesse) dans un conglomérat avec Nissan et un troisième larron en foire.
Faut-il s’apitoyer sur Ghosn, avec ses 35 millions de pécule (selon certaines estimations) en sortant ? La prison est faite de portes dorées, c’est juste un mauvais moment (le thé, tiède) à passer !
Merci pour ce documentaire ! 🙂