Sur le bureau #36 (12 juillet 864)
Sur le bureau est une série entamée il y a quelques années (2012) pour reprendre les photos abandonnées, retravaillées, classées, dans un fichier intitulé « photos améliorées » – il en est à présent deux, que je n’ai pas rassemblés – il s’agissait du temps où je posais au journal une image, j’en faisais ensuite un tirage au sort – ici elles sont dans le dossier « images » du nouveau bureau laissées là, elles ont servi ou pas je ne sais plus te dire, certaines que j’aime oui, mais d’autres… mystère
(j’ai une certaine tendance à laisser filer le temps – ces temps-ci, justement, un des éléments – cette n.. de d… de p… de flotte – a décidé de s’écouler subrepticement d’un des tuyaux qui la conduit de ceux qui desservent l’immeuble à la salle de bains de l’appartement du dessus – ça coule, quelle chiotte ! – mais il me reste encore des armes et des photos sur le bureau) (je dois travailler, pas attendre le plombier, foutre) il fait plus frais, promenade dans le parc oblige (regard caméra d’un qui s’imagine propriétaire de l’herbe) (il arrive fréquemment que le populaire s’imagine être chez lui quand il s’allonge sur le sol – va comprendre)
en réalité, il s’agissait de capter l’ombre des arbres par devers lui – il est dans la photo, je reconnais : peut-être est-ce cette position qui l’indigne – fort possible – cette ombre-là propice à tous les rêves (notamment celui de « Blow up » (Michelangelo Antonioni, 1966) – cette fiction réaliste) (comme on est en stase sur les ateliers d’été, on passera aussi ici la preuve inutile de l’existence du compteur dont on a parlé dans un des exercices
(j’ai vaguement bleui les diverses tubulures : le truc est censé compter les humains descendant ou montant – épreuves difficiles même pour une machine) (pour ma part il ne s’agissait que de compter les entrants, voilà trente ans de cela) il arrive très souvent que je me dise que ce lieu est une erreur – le choix de ce lieu, et donc ce lieu si tu veux –
je lis que c’est aussi le cas chez certains participants (j’ai décidé d’outrepasser cette histoire d’orthographe inclusive – qui se sent morveux, qu’il se mouche – et pourtant, dieu sait que j’agonis le machisme – mais là non : sans doute quelque relent de connerie, j’imagine) (le compte réalisé pour un autre atelier donnait un ratio de genre de 66/33) (en vrai ratio inverse, le ration de genre c’est homme/femme, pas l’inverse stuveux) (un jour je ferais apparaître sans doute quelque chose à ce sujet – je pose souvent des choses ici ou là afin de m’y obliger, mais j’oublie…)
ici l’un de mes parrains de Belleville qui nettoie un peu le trottoir devant l’un de ses caravansérails (doit en posséder trois ou quatre dans la rue) et là
une image d’un salon de réception situé au coin de la rue Jussieu et du Cardinal-Lemoine – petit déjeuner pour 8, apparemment -12 madeleines, 12 pains au chocolat, un peu moins de croissants un peu plus de chouquettes – on sait recevoir, tu vois – là une image qui suit Olivier Hodosava dans ses pérégrinations niouyorkaises
quelle débauche – me fait penser à la disparition de Robbie Muller, le chef opérateur qui travaillait avec Wim Wenders, et cette image de l’ami Sam Fuller dans l’Ami Américain (Wim Wenders, 1977) éclairée par lui, (donc paix sur leurs âmes)
puis ce pas de Michael Jackson (et sur la sienne aussi)
cet oeuf volé à Pierre Ménard je crois bien
cette côte où séjournait son épouse
beaucoup d’images de robot (une espèce de passion, avec le « sur les pas » aussi bien) ici la chapellerie de Rossio
et ces deux verres qu’on partage, allez (et une petite cerise à croquer – c’est juste à côté)
puis cette magnifique image de New-York, jeune femme au téléphone intelligent et aux frites (french) sur Broadway
et pour finir Zsazsa Gabor resplendissante et son troisième ou quatrième époux (elle en conquit sept je crois bien)
Et pour tout à fait (presque) finir, cet oiseau qui s’envole à mon approche
« Vraiment ils me font tous ch… tu n’as pas une cigarette ? Non ? Tant pis… «
Le kiné la prend, l’emmène, un tour, deux tours, son bonnet sur la tête, sa chemise de nuit bleu pâle, elle revient, s’assoit, regarde la télé, s’endort, revient, rit, m’embrasse… Charmante
et le plaisir de passer par ici (vais fermer plus ou moins ensuite au moins pour quelques heures)
Zsazsa, d’accord… hein ? Le mari fait un peu pigeon.