MD & C 11
MD & C (Melville, Delon & Co) est un feuilleton pendant le week-end librement inspiré du blog nourri par Yannick Vallet, lequel prévoyait de remonter ce mois-ci la route empruntée par Corey dans le début du film « Le Cercle Rouge ». Ici se termine donc l’exploration (avec un léger retard sur la commémoration, vu que l’anniversaire de la naissance de Melville – 100 piges – se situait le 20 octobre) (une pensée pour lui et pour Danielle Darrieux qui a terrassé son centenaire le premier mai dernier -s’ il aurait eu cent ans, elle, elle les a tapés…) (je ne crois pas qu’il l’ait jamais fait tourner, celle-ci) (c’est sans doute la diffusion des rêveries calendaires de Didier da Silva qui génère ces propos).
La rue Lord Byron tourne (on ne peut y faire grand chose, elle tourne : un peu comme le Grand Canal à Venise que Georges Gordon empruntait (parfois) à la nage…). Mais en son numéro 1 (franchi par Le samouraï pour semer la flicaille qui le file) elle permet l’entrée des artistes
(le numéro n’existe pas sur la façade non plus qu’à l’image mais c’est là : vous êtes filmés, souriez…) (Jef passe par la porte à côté quand même, pas si con) (a dû voir le panneau « sens interdit » qui dissuade le pékin)
ces artistes-là sont (probablement) les danseuses (et les danseurs, pas encore en smoking, eux) du Lido cabaret tellement français qui se trouve dans l’immeuble (sans doute en dessous – je n’ai jamais eu l’honneur (ni les moyens : entre 130 et 320 euros le spectacle dîner et restera à boire – si tu veux en loge (2 à 6 couverts) avec serveur spécial dédié : 400 (par tête de pipe évidemment), si tu veux une limousine pour vivre une soirée « very important person » (en effet) 500 – si ce n’est pas de la promo, je me demande bien ce que c’est) ni le goût d’y mettre les pieds – des femmes en très petite tenue qui dansent plus ou moins lascivement pour des hommes pétés de fric (il y a certainement des soirées « spécial femmes », il ne faut pas douter de l’imagination artistique et commerciale de l’un des phares de la plus belle avenue du monde…)
vue comme ça, l’entrée des artistes a quelque chose d’assez ordinaire (on imagine l’homme de la sécurité en smoking qui fume son clopo avant de l’écraser là)
(il y a encore son gobelet de café allongé de wisky sur la poubelle, ou c’est moi qui dévisse ?) : l’univers, en un sens, de Melville (l’image des femmes qu’il développe dans son livre d’entretien (Entretiens avec Rui Nogueira, Le cinéma selon Jean-Pierre Melville, Editions de l’Etoile/Cahier du cinéma, 1996) vaut son pesant d’années 70 – évidemment…) (aujourd’hui, ça paraît un peu, comment dire, déplacé ? « les temps changent » disait le prix Nobel…)
Et pour faire le pendant, le 1 de la rue Lepic (Delon alias Coleman – ou l’inverse, on ne sait plus trop – découvre ici le cadavre d’une respectueuse qui le fixe post mortem dirait-on – il y voit un témoignage ou un signe de sa prochaine disparition – il s’agissait d’un hôtel (Beauséjour) c’est aujourd’hui une résidence
ici en mai 2012, là
en juin 2014 (on a fait sauter la banque, t’as vu ?) ça se nomme « Résidence Blanche », il n’y a plus là de vendeur de bas mais un magasin de restauration rapide (fermé au passage du robot et en voie de constitution
en août 2014); fermé mais parce que sans doute pas dans les horaires en mai 2015 (ça a l’air d’un dimanche matin)
mais finalement ouvert en août 2015
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On souhaite bonne route à Yannick Vallet.
En cadeau, un ou deux 1 rue Lord Byron (l’homme est connu et dédicataire de pas mal de voies ici) là à Tours :
ici à Brest
et pour finir à Cannes (les palmiers, les bijoutiers tout ça…)
Bon dimanche.
pour le Lido je crois que c’est surtout pour ménages provinciaux en goguette
Le Lido, pour grosses boîtes invitant des clients potentiels…
Je me demande, avec tous ces passant floutés, si Georges Romero n’a pas été finalement dépassé par Georges Rob(l)ot ! 🙂
@Dominique Hasselmann et brigetoun : ah oui, je prends les deux…