Pendant le weekend

Un soixante deux (an II)

 

 

(J’ai parfois le sentiment, humiliant sans doute, d’être agi par cette structure du cinéma – comme s’il s’agissait d’une sorte de maladie honteuse : c’est sans doute parce que l’empathie que j’éprouve pour cette espèce de distraction ne me nourrit pas, sinon par une auto-promotion qui ne représente rien d’autre qu’une publicité, un peu comme le film-annonce, la bande-annonce, qui n’est qu’une approche, tentante, et cette tentation avilit son sujet) (il me semble) (j’ai certainement tort d’écouter par exemple cette émission torve et dégradante de france inter le dimanche soir – ce sont des habitudes, on rentre dans la cuisine, on allume le poste et on se met à la préparation du dîner) (il y a dans cette émission, un meneur de jeu qui impose des films aux critiques complaisants, c’est cette complaisance qu’il impose choisit de parler pendant la presque entièreté de l’émission des films qu’on hait – on comprend que le type aimerait reproduire les émissions passées et qu’il imagine en avoir déterminé les ressorts – un peu comme l’autre, sur france culture, en début de soirée qui, dans son générique, avait placé des bruits de pistolets-mitrailleur : une faute de goût (comme aurait dit Didier Lombard) réparée après les assassinats du 13 novembre 15) hier soir, en tout cas, c’était magnifique

c’est sans doute l’univers du cirque – circassien pour les intimes – en Italie de plus, qui séduit (on pense – un peu – au film « Les Ogres » (Léa Fehner, 2014), à peine (et d’assez loin cependant mais un peu) à « Freaks » (Tod Browning, 1932)) et à l’apparition de ce « Mister Universo » aka Arthur Robin, à l’écran, on est subjugué (enfin moi). A voir « Mister Universo » (Tizza Covi et Rainer Frimmel -qui fait l’image-, 2016)

Fini « Confiteor » (Jaume Cabré, actes sud), magnifique. Entrepris Zone (Mathias Enard, actes sud) Mise en place du feuilleton en trois ou quatre épisodes de la rue Daguerre (à paraître ici ou là).

La pluie en sortant du cinéma, travailler et continuer.

J’asq 32. (façon de parler, mais je le pose ici quand même) (sic) « un membre de la troupe de Louis Jouvet l’a dénoncée (Charlotte Delbo) depuis l’Amérique latine (on est en 1942) comme « propagandiste des théories moscoutaires ». » (la bio de Charlotte Delbo, chez pluriel, par Violaine Gelly et Paul Gradvohl, p.88) (l’ignominie de certains actes réfère très directement à l’état d’esprit qui anime la peste brune en vogue chez certains de nos contemporains.)

(ici Louis Jouvet (revenu de cette tournée triomphale) (interprète de l’inspecteur Antoine) avec Simone Renant (dans le rôle de Dora Monnier) dans « Quai des Orfèvres » Henri-Georges Clouzot, 1947)

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1 Comment

    je ne savais pas (la phrase sur Delbo) …
    ne pas demander leurs avis aux acteurs par crainte de déceptions