En passant par la Chapelle
En longeant les voies de chemin de fer, un dispositif simple permet de se souvenir de « Blow up » (Michelangelo Antonioni, 1967- il faudrait qu’un jour, tout de même, je lise cette nouvelle de Julio Cortazar dont il semblerait que ce scénario ait été tiré) parce qu’on capture toujours quelque chose avec une photo (la notion de « capture » a quelque chose d’un peu frelaté, il me semble – c’est aussi le petit nom du logiciel de « capture d’écran » utilisé ici avec et pour le robot).
Je lisais « Des saisons au bord de la mer » (François Maspero, 2009) (je lis en prenant le métro, souvent) et lorsque (dans ce sens) passe la Chapelle, je sors mon téléphone, arme, et prends (je me trouve debout près d’une porte à gauche du train). De la même manière, en revenant, partant de Barbès (il est déjà armé), je lis toujours (on en est à Belle-Île, le narrateur dit « elle » pour sa fille, c’est un si joli livre), bing, trois ou quatre fois, je ne sais (2 à aller, 5 au retour).
Il s’agit aussi d’une série (en réalité, ce sont les déplacements qui ordonnent ces séries).
Les choses qu’on n’a pas aperçues (je ne lis cependant plus)
avance le train, c’est ensuite qu’on découvre
un vélo… Non pas les choses mais les gens (nous étions à l’aller, nous voilà au retour)
au loin le train qui va à Londres, le jaune, là – au premeir plan ces deux hommes
éclaircir, discussion, échange de numéros de téléphone, quelque chose… Toujours des choses à faire, passent les métros et les semaines, ici au loin il (un contrôleur, je dirais) cherche quelque chose sans doute
plus loin, encore
course à pied au premier plan
tandis que l’autre cherche toujours
poser le point quelque part, rechercher la vue, rechercher ce qui fait sens : les trains ? la gare ?
le vélo de location, les gens qui passent
préparer son cadre (tandis que, finalement, trouvé ou cherché, on attend quelque chose
tout à l’heure on s’en ira), le métro avance
cadre un peu cassé mais elles deux sont là : celle-ci avec son téléphone probablement lisant/écrivant small message service
et cette autre qui comme moi, arroseuse arrosant, photographie
c’est sans doute que la vue est jolie (ici priorité aux trains ou à cette collègue, de dos ?)
foncer vers la Capelle, y arriver y parvenir
ranger l’appareil tandis qu’il continue sans que l’on sache
très bien ce qui est pris…