Pendant le weekend

2628 Samedi 4 Décembre 2025

 

 

 

on était d’expo – marche dans le froid qui commence à gaver (ces jours-ci,l’impression de tous les jours, chacun d’eux et le même semblable équivalent à un dimanche – toux chronique, ça fumait dans la maison du Morvan) marcher encore – puis

touristes en pagaille – attente longue devant le centre, la grande maison, on a cherché en bas – Barbara Crane, des images comme s’il en pleuvait, sous contrat avec la firme polaroïd : des gens normaux étazuniens la plupart du temps – norme et désordre – on va demander : « oui (immédiatement) dans le musée salle 34, vous entrez par le cinquième et vous descendez » – on parle de la fermeture : « en mars ici, fin mai là, on ne sait pas, on ne sait rien on n’a même pas la possibilité de savoir si on disposera d’un casier où on sera affecté » – le trouble la distance le sourire des salariés, la gentillesse des portiers, on blague un peu, on se solidarise (on pense que lorsqu’on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage – la rage devrait saisir les artistes, contre ce monde qui tue sa culture par l’entremise d’une espèce de truc administratif gouverné par une reprise de justice arrogante et vulgaire – dégoût profond) – on monte (sans image) on redescend on demande « c’est par là, à gauche vous verrez » une gentillesse, un sourire – un film, un type du public

le chapeau, les basketts – des images qui rappellent tant l’enfance

j’en mettrai plus dans la maison[s]témoin taleur (exposition (photos documentaires prises durant ses trois ans d’Algérie par Pierre Bourdieu) en deux temps, avec une moitié consacrée à Paul Virilio traversée sans trop regarder) – si le temps m’échoit (lever tôt, ne rien trouver, écrire vaguement – café – croissants taleur ?) (et toujours cette satanée déprime – avancer en âge d’articulation, de mémoire, d’organes douleurs éparses) – un tour dans les expositions : exposer c’est : « disposer de manière à être en vue/présenter en ordre /placer de manière à soumettre à l’action de /abandonner, livrer à/ mettre en péril » (en exergue du chapitre 8 du livre d’Yvette Delsaut)

je n’ai pas fait attention, j’ai juste saisi les couleurs – des gens travaillent, des gens dansent – un cylindre, une exposition (le lieu va fermer cinq ans au minimum – pas de billet pour le surréalisme avant mercredi dit-on – on s’en fout : dépêchez-vous messieurs ça va fermer chantait Pierre Vassiliu) (je me rends compte de ma méconnaissance des chanteur.es contemporain.nes et je m’en tamponne)

– on est remonté, souhaité la bonne année à Momo mais il n’avait pas de moutarde – tant pis – souhaité la bonne année au mendiant de la rue – voilà tout
image loupée du soir

 

en face La grande attaque du train d’or (Michael Crichton, 1979) film du dimanche soir donc (réalisation amorphe, sous-entendus libidineux vaguement odieux – j’ai cessé assez vite)

 

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2 Comments

    « ce monde qui tue sa culture par l’entremise d’une espèce de truc administratif gouverné par une reprise de justice arrogante et vulgaire » OUI le dégoût
    quant au froid : marcher il faut ou faudrait mais tel qu’il est prévu aujourd’hui il n’aime pas les petites choses de mon âge – vous admire jeune homme

  • @brigitte celerier: jeune vous en avez de bonnes vous… (merci :°))

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