2517 Samedi 14 Septembre 2024
on était de sortie – le matin pour aller à Beaubourg écouter quelques universitaires parler de littérature contemporaine (alors après on tentera de définir les deux termes, puis d’en ajouter et mixer les définitions, d’en institutionnaliser les pratiques et les conditions sociales de production) sauf que l’immensité de l’attente (une demie-heure avant le refus d’obstacle quand même) dans le froid a rincé les velléités d’autant qu’un pli attendait le rédacteur – il alla le chercher maudissant le froid – le soleil réapparut – remis à plus tard, le raoût devait reprendre à deux heures et demie
on y parvint à l’heure (avec une bonne dizaine de minutes d’avance même) mais l’aréopage, lui, en retard d’une bonne demie-heure (ils avaient (et elles, soyons courtois) à se restaurer je suppose) – on parla – on se toisa – une certaine suffisance – on se donna et on se tint le crachoir – l’instigateur de la typologie vint lui aussi expliquer un peu – puis une autre scène vit d’autres intervenants – on se congratula, on s’aimait beaucoup – encore que pas trop mais enfin un peu – surtout soi-même – je suis parti (passant par la librairie cartoline plus le nouvel opus de Geneviève Sellier à la fabrique – 13 euros – Le culte de l’auteur sous-titré Les dérives du cinéma français (ça promet)) – (un texto au tromboniste circassien pour au besoin l’accueillir) on repartit
ah quel terrible huit heures du soir (le tromboniste venait, après son audition d’une semaine…)
on donnait à Pantin une avant-première (j’ignorai – la salle 1 qui doit compter trois cents fauteuils était assez achalandée) le film était splendide (formidable) la réalisatrice et l’une des trois actrices (les trois actrices sont formidables) étaient présentes (j’ignorai tout autant)
on partit avant la fin (le tromboniste n’a pas les clés de la maison) non sans avoir (par signes) indiqué son contentement de son cinéma magnifique à la réalisatrice (je l’adore, elle)
au cinéma donc All we imagine as light (Payal Kapadia, 2024) grand prix à Cannes cette année (sublime sublime sublime) (après la journée éprouvante, voilà qui fit un bien fou)
l’impression d’y être (et en ce cas me demander pourquoi, pas sérieuse suis, et de me demander comment sortir discrètement et rester, raccrochée de temps à autre, en me maudissant)
Pas bien compris si le film dont tu parles était celui mis en lien ou le dernier de Cannes (la littérature contemporaine s’arrête à 2005 ?)… mais le cinéma indien – sans remonter au « Salon de musique » – vaut mieux que ce dictateur en accolade macronienne… 🙂
@Dominique Hasselmann : les deux mon général !!! Merci de passer
@brigitte celerier : nous sommes dans un pays libre ! (« this is a free country! ») (oui enfin, vous m’avez compris) on fait ce qu’on veut… Merci à vous