Pendant le weekend

2446 Jeudi 4 Juillet 2024

 

 

 

 

« absolument pas »dit sa porte-parole : Joe, en ce jour de fête nationale, n’envisage pas de laisser sa place – on verra hein – je me suis levé mais il pleut – j’ai lu relu et lu encore – je me suis payé le Jane Sautière magique (« tout ce qui nous était à venir » – verticales gallimard (faute de goût) (pas certain que ce soit jalousie que cette parenthèse) – dix euros) lu doucement – dans le bus qui allait par là (carrefour Louis Blanc)

ou là (ex hôtel Métropole – gardera peut-être le même patronyme) (ou matronyme ?)

la 13 en tête, j’hésitais – je n’ai pas réussi à me mettre à table – comme la veille avait débuté vers quatre et demi, j’ai fait une sieste – mais avant ça j’étais au parc où on se prépare à cloîtrer les publics : ici des barrières

là des grilles

pour ma part je m’en fiche assez : les grilles partout, ça ne fait juste penser qu’à une prison

(pardon pour le point) des blocs de béton pour empêcher de s’épandre dans le canal – c’est moche –

sur l’autre rive – j’ai entendu un de ces servants

demander « une chasuble » parce que (j’ai supposé, mais tu sais comment je suis parfois) dire « gilet jaune  » aurait écorché son sens civique – j’ai trouvé ce monde assez imbécile – il courait toujours

en passant, cette nature morte

puis, allant toujours, j’ai dépassé ce couple

j’ai continué de marcher parce qu’il me fallait oublier et me fatiguer – je pensais au 8 de la rue Montalcini (c’est le nom d’un juriste, son prénom était Castello, je crois un simple hasard ancien franc-maçon, insulté par les fascistes de l’époque (ceux d’il y a un siècle…) (ces ordures) – souvent les Brigades rouges aimaient à trouver des signifiants quelque part – il est vrai que le lieu était tenu secret)  – j’oubliai – la fatigue me prenait

 

le soir au ciné El Professor (Maria AlchéBenjamin Naishtat, 2023) un film (très réussi) (image Hélène Louvart) (seconds rôles formidables – et premier (Marcelo Subiotto) tout autant) – datant d’avant la venue au pouvoir dans ce pays, l’Argentine, de la pourriture (déjà connue dans le pays, c’est vrai – ça n’excuse ni n’explique rien : la nausée d’ici ces jours-ci où ça se déboutonne à tout va, c’est décomplexé et ça insulte, ça cogne, ça se croit fort – les plus ignobles sentiments (humains, cependant) et les  mots odieux se font jour : c’est ce qui s’appelle »être décomplexé » – la fille du borgne et son petit neveu, adepte de ce népotisme écœurant, n’y trouvent rien à redire – racistes ? homophobes ? mais non, jamais de la vie… et ça va aller voter pour que le pouvoir leur revienne – quelle misère

 

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4 Comments

    « pour ma part je m’en fiche assez : les grilles partout, ça ne fait juste penser qu’à une prison » moi aussi
    merci Piero de me donner un petit éclairage sur la vie autre l’immédiateté après laquelle je cours… et pour taper : fais la 13 en me bornant à allonger assez la fin du 12 mais taper devient un supplice : une demi heure pour me battre avec les fautes dans une phrase de quatre lignes… envie d’abandonner

  • Les tronçonneuses seront rendues gratuites quand la fille Le Pen sera au pouvoir. 😉

  • @Dominique Hasselmann : no pasaran !

  • @brigitte celerier : gardez courage !!Merci à vous, Brigitte