2561 Lundi 1 Janvier 2024
un peu de tendresse pour commencer (emportes-pièces parmesan noisettes)
puis quelques feuilles d’eucalyptus
pour agrémenter quelques vœux à venir – faisait doux, on a marché (du vent quand même) – au lucernaire un film géorgien
brisant des conventions (un spectateur précédent avait perdu sa casquette, un autre ses lunettes) l’héroïne se nomme Ethéro (beaucoup de musiques dont un peu d’Aznavour) – sortir à la nuit (la foule du théâtre, gens bien mis, si propres sur eux – les gens du théâtre, le monde si différent – « ce monde n’est pas le tien/résiste » chantait la Gall…) – descendre la rue de Rennes (un verre dans une officine à gerber, coin madame, un kir plus un porto : dix-sept euros, ça va bien merci beaucoup)
(il y a quelque chose de vulgaire à parler des prix pratiqués dans ces espèces de commerces poisseux – on y descend aux toilettes (cependant des besoins, il en est, tu comprends bien) sous des fleurs en plastique jaune, des maximes sont imprimées sur les faïences, la musique d’ascenseur vous accompagnera, encore merci) (ça c’est Paris) rue Jacob, un type sort d’un immeuble suivi par celui-ci
on aperçoit que mal mais mieux ici
(encore que) qu’il porte des escarpins brillants (des vernis comme on en voit aux étals des poissonniers) : le rouge du taxi où son secrétaire/amant/assistant/fils/esclave/subordonné lui ouvre une porte déférente – huit heures trente le soir du réveillon – le pont des arts – les illuminations de l’ex-samaritaine d’une outrecuidante insulte à la lumière (on a pris la rue du Louvre, celle de Rivoli – l’horreur des halles, immense et grossière plate-forme couverte inutile et laide – puis Turbigo – on a marché on marche on avance – la ville est capitale et rustre moche grossière à force d’étalement de sa splendide magnificence (illuminée peut-être visitée parcourue photographiée hantée dans des préambules aux olympiades – il fera jour plus longtemps – une horreur – marcher quand même) mayo/crabe/vodka – et puis
à vous – que cette nouvelle année vous soit propice prolixe pacifiée
au cinéma donc Blackbird blackbird blackberry (Elene Naveriani, 2023) les amours d’une commerçante (cosmétiques et autres produits) de bientôt 49 ans – Ethero (prénom de ladite commerçante) (qui peut se diminuer en Eto) (dont on peut percevoir parfois les fantasmes pessimistes) parfaite (interprétée par Eka Chavleishvili) le reste aussi – à peine : un manque de lyrisme ou d’expression – à peine : dommage – image (lumières et décors) magnifique cependant
merci pour les rires parsemés… notamment mais pas que « des escarpins brillants (des vernis comme on en voit aux étals des poissonniers) : le rouge du taxi où son secrétaire/amant/assistant/fils/esclave/subordonné lui ouvre une porte déférente »
que cette année au nouveau chiffre n’oublie pas d’être souvent bienveillante avec vous et les vôtres
@brigitte celerier : tant mieux pour les rires… qu’il en soit de nombreux, c’est ce qu’on vous souhaite. Tous mes vœux (bonnes marches !), à vous comme à vos proches. Merci à vous