Carnet de voyage(s) #134 (Marseille)
Marseille
on arrive vers deux heures – l’après midi – on marche longe la porte descend vers la droite, puis à gauche, on descend encore un peu, la rue est de la République (en son 48 on aura une image) et on rejoint un studio – passage de je ne sais plus la Lorette sûrement – impersonnel, propre, vide, chauffé enbalconné (la nouvelle mode dispose d’une vague odeur de pourriture désincarnée : on vous envoie par mail le code de la porte d’entrée, on vous indique l’étage – un code pour ouvrir une petite boite collée à la porte, un coffre qui s’ouvre, une clé pour ouvrir la porte – on entre, un lieu d’une trentaine de mètres carrés, propre (ah ça) – deux fauteuils, deux chaises une table un lit cent-quatre-vingt – une table trois pieds qui ne supporte rien, un écran de télévision grand comme un mur – une cuisine nullissime – mais c’est propre – dans les placards : rien – quatre vingts euros la nuit – bienvenue dans le « monde » moderne)
le soir débute à cinq heures comme tu sais
une image aux ami.es – on marche rues piétonnes comme elles le sont toutes partout – les mêmes enseignes les mêmes produits les mêmes usines les mêmes urbanités – j’aime le soir tsais
les images (celle-là c’est Pantin) (on a trouvé une pizzeria magique – la salle était sans fenêtre, l’entrée minuscule, la cuisine le four dans la salle – une merveille) ce fut tout pour le premier soir – le lendemain on marche
ensuite
puis
sur le chemin du musée, une exposition des travaux de l’ethnologue René Perrot
illustrateur aussi (artiste évidemment) – je me suis souvenu de « Johnny Hallyday en cage à Médrano » tu vois –
des œuvres
des dessins pour garder l’histoire
plu un jeu d’il y a soixante ans
plus cet autre de notre espèce (l’humanité, tu vois)
lui
le musée majestueux (on finira le séjour sur ses quais) (au soleil)
changer les repères
regarder nos aïeux
en face une exposition de vêtements
magnifiques magiques brillants tellement beaux (Jean-Paul Gaultier : formidable – mais ce n’est pas à l’image, pardon)
cette splendeur pour un simple habit – nous avons de ces obsessions – nous montrer tels qu’en nous-mêmes – mais si beaux parfois – si belles tout autant – parfois – on sort éblouis – ici les collages billetiques
viens on rentre
et puis après une montée acharnée
à pied vu que l’autobus 80 était comble
pulsion scopique
(me rendant compte qu’à l’année je devais produire quelques trois à quatre mille clichés/vues/images/photos/représentations sans compter les captures d’écran) football
vers cinq heures
retour par le même moyen de locomotion, rue Vauvenargues (magnifique) puis d’autres (moins) puis le soir venu une espèce de chagrin (la pluie aussi)
un spritz (10e) sous une marquise avant d’aller dîner (se planter grââââve sur l’officine) – et puis dormir et continuer le lendemain
nourrir les travaux en cours (alim/géné) (puis encore) marcher prendre la rue d’Aix, obliquer vers la rue d’Aubagne (à nouveau les lieux du tournage) redescendre vers l’axe qui mène au Prado, passer et longer le stade vélodrome (espèce de verrue vendue bradée contemporaine – on n’a pas mieux en capitale, certes) marcher encore jusqu’à aboutir – marche méritée…
la suite de cette équipée radieuse avant (ou après) l’année prochaine…
Que ces jours (et nuits) vous soient joyeuses
par ailleurs pour L’aiR Lu une lecture d’un paragraphe du …et toute ma sympathie (Françoise Sagan, Grasset, 1993) qui fait suite au Avecmonmeilleur souvenir (gallimard 1984)
MERCI pour tout (images et mots et idées.. détaillerai pas -j’ai dit tout)
ai manqué la lecture sur l’AirNu, irai voir
Le Mucem, lieu si beau, envie d’y retourner (à Paris, aucune vue sur la mer !).
Over d’Oz : joli !
(les inscriptions automatiques dans les cases des commentaires sont revenues !) 🙂
@brigitte celerier: MERCI à vous
@Dominique Hasselmann :magnifique,en effet. Merci à toi