Chevreuse (Hôtel Modiano, sept)
Rubrique(s) : Carnets de Pierre Cohen-Hadria / Hôtels Modiano / L'Employé aux écritures
7 novembre, 2023 2
ça s’est passé il y a peut-être une semaine, la marche en avant, du côté de la rue du Jourdain si je ne m’abuse (la mémoire immédiate est prise en défaut – le stress sans doute) (je m’abuse en effet) le libraire m’a dit »ça fait 20 tout pile », il avait les bras tatoués – ça va me revenir – ce n’était pas rue de Bagnolet en tout cas – et j’ai offert un livre à ma paxette tout en m’en offrant un (c’est revenu c’était à Pantin en sortant de chez le dentiste qui sur le devis indiquait une addition de près de 5k) (le 5 est un élément de superstition assez couru, notamment chez elle et sa sœur, TNPPI) (est-ce pour conjurer, fêter, marquer je ne sais) il y avait là le Chevreuse du Nobel du 15 : je l’ai offert à l’employé aux écritures (c) (ego dirait Riton) – afin qu’il en recense les officines hôtelières
ainsi que Rome (comme on sait), ça ne se fit pas en un jour – or donc je lus, ce qui mena à cette liste (étendue à quelques autres adresses – l’homme en dispose d’un certain nombre, et sait en user avec facilité)
pour aboutir donc à une vingtaine d’images que je dépose ici avec quelques explications.
L’auberge du Moulin-de-Vert-Cœur (qui fait aussi hôtel, quinze chambres, l’une des héroïnes va chercher quelque affaire dans la 16 – car (sans doute) il n’y a pas de 13, comme dans tout hôtel qui respecterait les superstitions clientélaires) – on passe, Buc (sur-Yvette je suppose), puis les Metz (je ne sais trop où se trouve ce lieu-dit toponymesque puis) on entre en Chevreuse et on aboutit au 38 de la rue du Docteur-Kurzenne
c’est ici – on voit un panneau dans les grenats
il faudrait y aller voir (ça fait loin) (ça dépend certes de où) (apparue vers 2016) – on ira peut-être (à des moments perdus comme disait Bashung) – loin d’être certain – le restaurant en étage de la place Blanche en est sans doute un de ceux « rapides » (dans les années 60, qu’était-ce ? difficile à dire) (peut-être était-ce ou fut-ce un Wimpy) mais je passe, je cherche les hôtels, certes.
Rue de la Rochefoucault, il n’existe aucun hôtel, Chatham ou pas. Mais ce fut une enseigne parisienne
si on ne se perd pas dans l’espace, ce sera dans le temps… ceci aussi
qui indique une rue Volney (la rue Neuve Saint-Augustin ne donne rien) – plus loin l’auteur, lui, nous donne du 18 rue Volney pour adresse de ce lieu
non plus, mais en face
peut-être (dans le tiroir d’une table de nuit d’une des chambres, il trouve une montre de prix, qu’il portera au clou (et aux Champs-Élysées – zeugme) plus tard – quatre cents francs lui en seront donnés – afin de terminer la rédaction de son premier roman (La place de l’Étoile, 1968 – un beau vase communicant) (et son pendant) – (la montre me semble une nouvelle topique de la rédaction du Patriiiiick) – continuons voulez-vous ? on se retrouve (justement) du côté des Champs Élysées
voilà un des participants (hôtel Lancaster – rue de Bery sept – 580e la nuit) (oui quand même)
ici un autre qui attend
on peut aussi y boire quelque boisson gazeuse
une adresse, un lieu, une histoire
cinq étoiles quand même – cinq images – ça ne cherche rien qu’une recension, les lieux fréquentés disent les habitudes et les mœurs – ici l’ex-garage Banville de la rue Pierre-Demours
qui en était encore un il y a un quinzaine d’années (je me souviens de l’enseigne Pozzi dans ma jeunesse de collectionneur de catalogues de voitures de luxe – le Charlot a déménagé je crois bien, je ne sais plus) – non, mais c’est Paris (17 : le bon) – il y a un moment dans ce roman, où le héros se retrouve rive gauche et se sent tout à coup beaucoup plus libre (c’est joli, comme façon de penser) – il se retrouve ici (c’est un hôtel qui ne comporte qu’une seule chambre…)
(l’auteur parle du quai DES Tournelles – à Paris ce quai n’en a qu’une – et bien sûr qu’OSEF) – c’est au 65 – une petite maison sous laquelle coule la Bièvre… laquelle marque une limite de la Chevreuse du héros – ses pérégrinations le mènent à Nice, un hôtel n’y est pas nommé mais ici l’hôtel des Postes où le dépose un taxi
le livre se termine – l’autre aussi d’être écrit – mais l’argent manque (ici l’épisode de la vente de la montre chez ma tante Champs-Élysées) et le refuge de la rue de la Voie-Verte (laquelle n’existe plus)
mais a été remplacée par la
on y distingue encore l’empreinte – un de ces hôtels, celui-là
ou bien celui-ci
ou encore ce dernier (un peu trop « luxueux » je suppose)
On dispose encore d’une autre adresse, ce Roma rue Caulaincourt
Et pour finir, ce ne sera pas un hôtel, mais une chambre louée par la propriétaire de ce magasin d’antiquité
(on déménage) (qui s’est transformé en un Vintage du plus bel effet contemporain
puis complètement neutre
Le livre, très réussi, titré Chevreuse.
Merci d’avoir exhumé le « Vases communicants » que nous avions consacré à « La Place de l’étoile »…
Mais toutes ces photos, je me dis qu’heureusement Modiano (avec son livre « très réussi » !) n’avait sans doute pas été regarder Google Maps pour retrouver tous ces lieux de mémoire, inventés ou pas.
Sinon, il aurait fait un livre d’images. 🙂
@Domini