Carnet de voyage(s) #130
pendant les travaux, le blog a fermé – il fallait pourtant à un moment s’en aller voir la mer – ça a été trop court, beaucoup trop court – un été sans la mer est sans doute impensable (il y en eut pourtant de nombreux – impensable cependant) beaucoup trop de choses se passent pour en garder le souvenir (et le garder ici équivaut à une espèce d’oubli : il y reste mais si on ne le consulte pas, il n’existe pas) – avancer cependant (les travaux sont finis – ça n’est, certes, jamais fini, ce genre de passe-temps – on a regagné Babylone, un simple trajet en métro montre la folie du monde d’ici – celle du monde de là-bas saute moins au visage, au regard : les bruits, les cris, la musique, les vols les viols les blessures – la ville capitale, une vraie terreur – probablement plus, l’âge aidant – on n’oublie rien cependant, c’est en effet ainsi qu’elle se décline, sauvagement civilisée et brutalement imposée – la vil(l)e) – revenir lestés de ces images
il y avait un endroit où, toute jeune fille (elle devait avoir neuf ou dix ans (elle en a trente aujourd’hui) elle allait jouer : son instrument, le piano ou le clavecin, n’était pas transportable et dans la location estivale, il n’était pas question de tenter d’en trouver – on allait au bord de la mer car ici (champ)
on ne le voit pas (mais sur la gauche) ici se trouve un piano noir – elle s’asseyait et jouait – c’est un restaurant (contrechamp)
ici les images suffiraient et on terminerait le billet – il fait un temps magnifique, un léger vent, la mer remonte – saucisses frites ou purée verre de cidre ou de vin blanc –
vingt-cinq euros – les serveuses et les serveurs portent un t-shirt comme on fait maintenant (le nom du restaurant en avers, en revers « manger à la cale peut tuer » – ce genre d’humour) – des enfants
et puis la plage (des cailloux, des galets, du sable par endroit – des bancs d’huîtres et de moules) le monde (la cale est cette avancée de béton dans la mer qu’on voit un peu à droite cadre bas de l’image qui permet la mise à l’eau des bateaux encore sur leur remorque)
une sorte de calme : bruits, le vent, les vagues, les cris et les rires lointains
un homme un chien un bateau des nuages en bancs des traînées d’avion – on ira ensuite à la pointe (on essuiera un peu de pluie pour le retour – des caravanes à louer en bord de mer, des manifestations dites culturelles – le retour assez humide encore) mais le souvenir de ces ciels-là
Bon dimanche
bien sûr, impensable un été sans la mer… et merci pour ces quelques images de mon Cotentin chéri qui m’a (un peu) manqué cet été
oh merci
sur les étés sans la mer… n’y pense pas (me contente de les vivre :-))
@caroline diaz : bien bel endroit (comme on sait)(tu vas y retourner) merci à toi(à bientôt au Sarah Bernhardt ou ailleurs)
@brigitte celerier : bienvenue à vous – et merci