2368 Lundi 19 Juin 2023

ça rallonge encore un peu la lumière mais enfin… le midi, macaroni au curry de fruits de mer (de l’art d’accommoder les restes) – marché – pluies tonnerres – lecture du premier tome autobio de Deborah Levy (en cadeau, les autres opus) (encore merci)extrait (p 28) :

Comme tout ce qui implique de l’amour, nos enfants nous rendaient heureuses au-delà de toute mesure – et aussi malheureuses – mais ne nous mettaient jamais dans un état aussi déplorable que le faisait le néo-patriarcat du XXIème siècle. Ce dernier exigeait de nous d’être passives mais ambitieuses, maternelles mais pleines d’une énergie érotique, dans le sacrifice mais comblées – nous devions être des Femmes Modernes et Fortes tout en étant soumises à toutes sortes d’humiliations, tant économiques que domestiques. Si nous passions la plupart du temps à culpabiliser sur tout, nous n’étions pas certaines pour autant de savoir ce que nous avions fait de travers.

Formidablement contemporain.
Le soir

après la pluie

les travaux de l’hôpital (pharaoniques j’ai l’impression)

arrivant au ciné avec 20 minutes d’avance

salle comble – fucking « avant première »- applaudissements à la fin…

The Old Oak (Ken Loach, 2023) c’est le nom du pub (trag G :  le vieux chêne) d’un petit village du nord de l’Angleterre où par la grâce d’une première ministre convertie au néo-libéralisme (inspiré du néo-patriarcat dont on parle plus haut) une petite ville meurt doucement, mais se trouve réanimée revivifiée renforcée cependant par la venue de familles syriennes – les fachos, là-bas comme ici, sont orduriers, traîtres et cyniques… Loach et Laverty font un cinéma formidable (édifiant, certes, bon esprit sans aucun doute, didactique peut-être – on peut en tout cas l’espérer)
back à la nuit