2334 Mardi 16 Mai 2023
plus le goût à rien car le temps passe – la bêtise de cette expression, comme s’il passait : jamais de la vie – la vie elle, oui – quand on s’en va on range, on nettoie, on arrange – quand on revient on range, on nettoie on met la lessive – on prépare le gratin dauphinois du soir en oubliant la muscade et ajoutant des oignons – les oignons indiquent une droite ligne vers la Turquie : une fois de plus s’être fait bourrer le mou (c’est élégant comme expression aussi, tiens) par les sondages (espèces de lavement – la poire à lavement était un ustensile bizarre de la maison – ce n’est plus le cas car le temps passe) hier matin
la route sous un peu de pluie – des heures dans la bruit et la fureur des explosions d’hydrocarbures – on s’en fout avant de partir
et puis en arrivant – les leçons de langue étrangère – le refus d’écrire quoi que ce soit, la prise de vues pour une étude de cas dans le carnet – courses ménage rangement – froid pluie – rien ne sert à rien, mais peu importe, on peut encore en rire
au cinéma une merveille Désordres (Unrueh titre original qui se traduit par »inquiet.e » mais qui signifie aussi balancier cette petite pièce d’horlogerie qui fait avancer le temps – ou seulement le mécanisme d’une montre) (Cyril Schaüblin, 2022) la régleuse et le cartographe – magnifique
une règle que me suis donnée et qui me gâche les espoirs affichés chaque fois (même en France mais à un degré moindre) : ne pas oublier que les journalistes ne rencontrent que les gens des grandes villes (plutôt occidentalisés, parfois francophones et de toutes façons politisés) les mêmes qui donnent les témoignages qui nous parviennent via le web… et que cela ne représente qu’une petite partie du pays qui est dans la survie, parfois ou plus conservateurs, et amateurs d’un pouvoir fort qui permet soit de vaquer à sa vie soit de se glisser dans les mailles un peu et négocier pour faire des affaires
« Désordres » magnifique, d’accord avec vous, et « Le bleu du caftan », et « Showing up », tous ces films vus récemment, quels bons moments de cinéma ! (et le Van Gogh de Pialat aussi à la Cinémathèque, présenté par Yann Dedet, que je n’avais jamais vu)
@L’employée aux écritures : j’ai manqué « le bleu du caftan » mais je vais le guetter (je n’aime pas (trop) Pialat – il me le rend bien, je sais – mais son « Van Gogh » n’était pas mal (même avec Dutronc- ils ont dû bien s’entendre ces deux-là). Merci à vous, Employée
@brigitte celerier : vous avez raison, il fau(drai)t s’y tenir. Merci à vous