2209 Jeudi 12 Janvier 2023
c’était au parc le matin – un endroit de ville
quelques traces des cormorans (qui sont mes amis) (il y a quelque part un moment où passe le cormoran, je suis immergé, l’eau m’est tendre claire douce tiède, la côte à quelques centaines de mètres et il passe)
c’est mon ami – non pas tant qu’il réponde quand je lui parle, tu remarqueras (j’ai su que nombre de fantômes passent ici, dont le sanaryotte (j’ignorai, mais très bien) un cliché du nouveau venu (L.-S) sur les genoux de sa mère brune que j’ai vu naître – j’ignorai aussi cette teinte à son cheveu) il y a là (ça finira en marronnier) (c’en est peut-être un – un jour je finirai par me renseigner sur ces essences communes) au fond, l’arbre aux cormorans encore
c’est un fait, je marche beaucoup et hier n’a pas fait de différence – Djidjigé que j’aime assez marche seul aussi – il était chez Alexia taleur – encore et encore dans la douceur des jours
certain.es vont au pilate, au tchi-kong, DGL à l’aïkido (je me souviens de la première année de fac voilà un demi-siècle, la robe la ceinture le bâton le casque – je me souviens, je ne savais pas mais Jō est son nom) moi je marche – eux ici travaillent aux lumières j’ai supposé j’étais loin
entretenir – marcher encore – je me souviens du tournoi des cinq nations et des « écossez les!!! »criés dans les tribunes
je suis allé porter la chaussure manquante à ressemeler chez Max qui m’a pris seize euros quand même – nous sommes le onze et je n’ai plus rien, comment veux-tu ? – puis partir encore descendre vers la place
la doubler la croiser – penser à Norma encore pourquoi faire ? – marcher encore (la plaque à Pierre Mendès-France (né un onze janvier jte f’rai dire) (en 7) (au 75 Turbigo), sans doute à cause de la fin du protectorat, des accords d’Evian, de sa petite taille, j’y pense comme je pense à Jean Zay moins chanceux (et à sa fille des Temps Modernes), comme je pense aux vingt ans de mon père et sa première armée, sous les ordres de De Lattre de Tassigny (de corvée de chiottes demain) – j’y pense)
j’aime qu’on aime ses enfants – on distingue encore le Panthéon d’ici (sans doute plus pour trop longtemps : on a réussi à mobiliser pour ce truc brûlé un bon milliard d’euros mais des milliers d’enfants dorment dans la rue – j’ai vu en entrefilet sur un support exécrable, certes, que la première dame de ce pays est pour l’uniforme à l’école (une époque formidable) – on se dit non, ça n’est pas vrai, ça ne se peut pas d’être à ce degré vieux et con dans sa tête : mais si) – je marche
encore encore jusqu’au soir
je suis allé trouver N. (ma prof d’arabe, adorable) pour lui dire « je dois partir » et je m’en suis allé vers la demi de huit – j’ai du mal – retour en métro sans chauffeur mais à lumières oranges
je devrais marcher moi aussi (ce que n’ai pas fait hier) peut-être me ferais je amie d’un cormoran (me fais rêver) et aurais regard aussi doux que le vôtre aujourd’hui (beaucoup beaucoup aimé vos voyages mais décidée à ne pas commenter sur tiers livre surtout les beaux parce que à côté de la plaque chaque fois)
La mère Macron a dû se faire taper sur les doigts par le « fils » Macron, vu ses déclarations au « Parisien » du jour, juste avant la proposition de loi du RN – tendance néo-fasciste avec salut au drapeau le matin comme sous Pétain ? – qui sera présentée le même jour à l’Assemblée nationale…
Cette bonne femme, habillés soit en Vuitton, soit en Balmain ou Dior, ne craint ni le ridicule ni… la répudiation (mais son rejeton théâtral n’oserait quand même pas)…
Vraiment, de mieux en mieux, au « sommet du pouvoir » !!! ://////:
moi aussi Piero j’aime bien suivre vos pérégrinations, votre regard, vos hésitations, vos nostalgies, vos monologues tout intérieurs mais on tient le coup hein, pas vrai ? et de loin même on se serre un peu les coudes
@Elise L. : ça ne fait aucun doute, on est là et on tient ! Merci à vous, Elise
@Dominique Hasselmann: bobonne n’en fera jamais d’autre (une vraie catastrophe)
@brigitte celerier : c’est trop gentil – il y a quelque chose dans les commentaires pourtant, toujours,qui aide et fait avancer – courage à vous – et merci de ces mots qui (me) sont si doux