Carnets de voyage(s) #126bis
il y avait l’idée de réaliser un carnet d’enquête (de voyages) (épisode suivant) quelque chose qui aurait à voir avec le mélange qu’on opère des images au texte (on se souvient des camemberts du Pecq, présentés par Y. et son épouse qu’il appelait Max) – il s’agissait aussi de se remémorer ces moments-là d’extérieur de chez soi, et puis de se poser la question de savoir quand on prend des images, des photos, des clichés – à quels moments on a l’intention de déclencher (on se saisit de l’appareil) (encore faut-il l’avoir à portée) – après on oublie et on poste – j’ai toujours essayé de tenter de faire en sorte de minimiser le temps de la technique – mettre les images aux dimensions, au besoin les contraster s’il faut et tout le bazar qui résulte de ces opérations (j’écris bazar, je pourrais écrire souk ou mess) – je prépare un dossier dans lequel je pose des images que je numérote (parce que je ne peux pas les voir en petit depuis une nouvelle mise à jour du linux) (mais j’ai toujours aussi beaucoup aimé expliciter les diverses opérations auxquelles je suis contraint et obligé afin de présenter quelque chose qui le soit – présentable) – toutes ces sortes d’a priori théoriques inutiles accessoires : on est là, on a l’appareil on prend
on pense pouvoir y aller deux ou trois mille fois sans que jamais on en soit rassasié
il n’y a rarement (que le dimanche) plus de six personnes dans l’eau – on s’en fout : on était six justement, ce matin-là, tu te souviens
deux amis
chaleur douceur calme détente
on irait les retrouver plus tard, de l’autre côté de la baie – une espèce de bonheur probablement – la même moins travaillée (elle est différente en effet)(cependant)
c’est la rive d’en face, là où logent les amis – l’eau est bonne (vingt-deux) l’air est doux (vingt-huit) le soleil cogne quand même
cinq heures du soir, le bain d’après midi
fracas des feux et de la lutte (on aperçoit parfois, au loin, des fumées – cette terreur)
jaune et rouge le canadair tournera, se posera, repartira – ces jours-là
amoindrir adoucir effacer tenir quand même
un doux parfum qu’on respire hein – ici l’une des entrées
ça me rappelle quelque chose – puis j’oublie : ici le contrechamp de cette merveille
puis cette porte
des villas, des champ, des moutons qui passent – un peu d’oubli, le feu pour cuire les poissons (le même pourtant qui ravage, au loin)
le repos des âmes peut-être
la nuit, promenade au phare (mais sans pĥare)
plus loin, cet aménagement pour les personnes en fauteuil – le vague clapotis de l’eau, la tendre odeur de l’iode
(nuit américaine, grecque, gauche cadre le pommeau de la douche, je le laisse) – en face c’est Oropos, station balnéaire – arrêt du bus, terminus du bac –
les dernières lumières
ce sera le retour des jours – ce jeune arbre
au milieu des oliviers, le ciel le vent léger – puis ce fut , donc, le bac
c’est quand même dans les bleus (ce qui reste des coups pourtant) – on oublie, on laisse faire, de l’autre côté de la baie comme à la Corne d’Or – debout accoudé face au soleil
puis on accostera, on ira marcher, boire une citronnade – vivre – ici ces deux sièges
là cet homme debout qui surveille les mômes
faites attention, les enfants – puis on sort, on se sèche on se douche on se resèche – on s’en va – retour dans le soir
l’horizon, l’eau ses reflets – et cette merveille enfin (assise à même le bord, au vent et au sourire)
Bon dimanche
c’est beau comme un rêve (et le début surtout irai parfaitement à mon avis pour le #2 de l’atelier du tiers livre)
merci pour la croisière (beau Canadair en l’air, belle chapelle en lumière)… 😉