B2TS Varlin
il y a quelque chose d’un peu, assez légèrement, comment dire ? obscène ? à poser quelques petites images de joie dans ce concert de morts de guerres de bombardements de tueries – l’humanité cette drôle d’engeance – on y appartient mais tout de même, cette bestialité… – puisqu’il faisait beau, les photos ont du contraste – elles ont été trouvées sur le mur d’une école – indiquées par Caro – on en remet un peu et on recadre
presque une victoire – en tout cas des couvre-chefs – le bleu le blanc le noir le rouge – le sport – quelque chose de la joie tu vois
des jumeaux ? pas trop de point – dommage – une certaine presse quand je prends ces photos, toujours
cette joie de la pose – une espèce de courage –
mais je ne veux pas être loin – je ne regarde que le cadre (je n’ai plus de regard sans les verres – je ne vois plus guère – je reconnais la démarche)
c’est aussi que l’appareil voit mieux le fond que le sujet lui-même (l’appareil n’a pas connaissance du sujet) (je me demande si cette entrée de métro ne singe pas celle d’il y a cent cinquante ans) (ça c’est Paris ?)
déjà croisée (cette discipline – cette joie à nouveau – cet insigne près du cœur) (quelle pitié – quelle piété…) (des enfants, toujours…)
déjà croisé aussi – sans aménité cette élégance qui mime l’âge adulte – passons
protection de l’aîné – l’amitié sûrement la gentillesse du sourire –
l’intelligence faite trait – tu le ou la connaissais ? c’est avec un cutter, ce forfait cette honte ? – obscène, oui
cette couleur magnifique (tu vois, tous ceux (il est certain qu’elles sont moins de cette partie-là, celle du conflit, de la guerre, de la destruction) tous ceux qui obéissent et bombardent, flinguent, torturent, tous ont été ces tout petits enfants si charmants – tous –
non mais on s’en fout, c’est pas la sujet – le point sur le sujet ? sur la robe de mariée ? une promise ? fuir, là-bas fuir…
décadrée – je suis parti – un peu plus loin sur la rue
j’ai repensé à ce dessin d’un ami muraliste
tout cela tourne et retourne encore (à combien d’ici, la commune ? un siècle et demi ? et l’ordure de thiers qui fusille ces flots de sang, ici même…) – on avance, il fait beau, c’est le printemps, tiens une nouvelle librairie, demain on ne portera plus de max, demain on ne présentera plus son pax, on ira au cinéma demain tu verras – sûrement
ils sont si beaux.. et en fait l’horreur a toujours été là plus ou moins proche… (et moi la courge viens de me faire livrer quatre boites de masques.. je soutiens l’industrie française)
ah oui ces expos en plein air, quand le soleil est au rendez-vous et que l’on oublie pour un temps « l’actualité » qui pilonne vers l’Est, tandis que les convives de Versailles sont repartis avec l’idée d’un « devoir » accompli – celui de bâfrer aux frais du prince et ensuite de s’en laver les mains. 🙂