1993 Mercredi 24 Novembre 2021
(brouillard – pas loin de zéro) il y a encore quelques années – quinze disons peut-être – il arrivait qu’on aille vers sept ou neuf rue de Saint-Petersbourg ou Nollet boire et chanter les chansons qu’on connaît toujours par cœur, vodka pour lui plus Brassens ou Vian ou d’autres – quelques amis, le chien, il me semble – autres temps, dans sa lointaine campagne, il demeure – écrivant cuisinant – sa femme lisant ou chantant ou allant s’occuper des migrants comme on dit – il y a pas mal de monde pour s’occuper des malheureux et des malheureuses qui n’ont plus rien (et merci à elles et eux) – ce sont des gens qui ont idée du pays comme de celui des droits de l’homme – une terre d’accueil – je le sais, j’y ai été accueilli, pas si mal, en mon temps même si j’en avais la nationalité comme on dit – il y en a aussi pas mal d’autres (moins, sûrement encore) adorateurs d’une statue idiote et borgne (c’est l’œil de Moscou qui lui valut sa demi-cécité) et de sa progéniture immonde (jte parle même pas de l’autre) qui tentent de poser des frontières (la loi leur donne raison : ce monde est fragile comme on sait) vêtus de bleu – d’autres encore à l’est qui repoussent tout ce qui n’est pas de leur obédience, religieuse ou pas (le plus grand cimetière industriel de l’humanité…) parfaitement capables de tirer dans le tas… – pendant ce temps les aéronefs ont repris leurs courses seraient-elles à vide, Jeff Bezos s’envoie en l’air et un autre de cet acabit prénomme son fils d’un numéro – comment veux-tu, ils sont aux commandes (je me souviens de ce jeune type, avait-il 35 ans, aux commandes de l’avion qu’il a précipité sur une montagne cent cinquante morts, en mars, il n’y a peut-être que cinq ans ?) – jt’assure qu’il fait un froid de gueux – c’est un peu toujours comme ça fin novembre, l’hiver arrive, les jours malingres, l’approche des fêtes – ce sont des conditions qui intiment de se tourner vers le beau – parfois le cinéma – continuons
bon anniversaire camarade
ailleurs Le dossier 51 (Michel Deville, 1978) (les coups tordus du pouvoir gaulliste, ou gaullien, barbouzes et compagnie – adaptation du roman de Gilles Perrault) Françoise Lugagne, déchirante et magnifique
oh l’avais oublié le dossier 51 (le livre, je n’ai pas vu le film)
quand aux illusions que certains (pas tous et cela – entre autres raisons – donne Calais) ont sur ce pays, je m’en étonne toujours (voir, chut, dans mes amis Facebook, le pseudonyme d’un de mes deux faux petits fils : Merci France)
OUi, un film fort, « Le Dossier 51 », l’époque des films français osant la politique (pourtant, en ce moment, il y a de quoi faire !), on peut le revoir sur arte.com.
On attend quand même Philippe Faucon (y’a qu’à) !… 🙂