Carnet de voyage(s) #120
un jour j’en aurai assez des photos loupées – je suppose – j’en ferais autre chose ou je prendrais un appareil particulier, un dispositif, une machine autre quelque chose qui ne risque pas ou moins ou peu de foirer les images qui viennent (elles ne sont jamais ce qu’on pense qu’elles pourraient être, non plus), peut-être un jour
quai de gare (Brive-la-Gaillarde) – #374 – on compte – ça ne sert justement à rien (j’ai oublié, mais il me semble que le numéro un est derrière l’hôtel de ville ici, à Paris) (on compte – on compte) des images d’un plus ou moins voyage (de noces)
porte bleue – la tête de lion dans le serpent qui se mord la queue – une belle ville, pas vraiment calme (l’équipe de rugby de l’endroit gagnait le bouclier de Brennus, après avoir remporté (contre la même équipe) une espèce de coupe d’Europe si j’ai bien suivi (le bouclier intitulé du nom d’un chef gaulois connu pour son saccage de Rome – la classe de la référence…) ça ne fait rien, il faisait beau (ça a bu de la bière, ça a chanté dansé crié hurlé sa joie et sa fierté d’appartenir à cette communauté) beau au soleil, trouvé ceci
les grands esprits se rencontrent dit la coutume – à chacune de mes visites à cette ville (« ma pincée de tuiles ») toujours cette chanson formidable écrite par son fils (« ta violence bouillonne jusque dans tes violettes »)
« l’église Saint-Sernin illumine le soir/d’une fleur de corail que le soleil arrose… »
« les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses/ mon seul chanteur de blues… »
un peu d’invent’hair:
un peu de NJB (un peu plus) – un livre au sujet d’Abbas Kiarostami (une exposition à Beaubourg, magnifique) le bouquin assez.. enfin trop… enfin tout le monde peut commettre des erreurs – chez Verdier poche) collage de la librairie (section cinéma Ombres blanches (bonne adresse, cependant)) avec un peu de Cary Grant et de Sean Connery dedans
un autre
(220 Norma Jeane, 99 James Dean, 170 Napo, 170 sans doute Al Pacino – je le crois pas, ce genre de tarif pour ce genre de trucs) – une brochette de célébrités d’assez mauvais goût (peut-être mais si ça ne se vendait pas, il n’y en aurait sans doute pas, non ?) – n’importe il faisait beau, une expo sur le Revue Noire (magnifique et l’expo et la revue)
les autres images foirées, c’est pour ça (celle-ci aussi, tu me diras) (certes) – au musée des abattoirs (musée d’art moderne rive droite, comme quoi)
une merveille encore
Revue Noire – Philippe Koudjina, Maria Callas et Pier Paolo Pasolini à l’aéroport de Niamey,
1969 – courtesy Estate of Philippe Koudjina & Revue Noire
je me suis demandé où avait été prise cette photo (je vois NIG…) (on trouvera ça là) c’est àNiamey, capitale du Niger, 1969) (je pose le (c))
encore une merveille du lieu
en sortant, on pique-nique à l’ombre
on s’en va
à la nuit file le train vers Austerlitz
je me souviens, il y a une vingtaine d’années, peut-être plus, je ne sais plus mais c’était à Bordeaux – j’avais à défendre un rapport sur probablement les déchets ou quelque chose de ce genre (pour l’agence pour la maîtrise de l’énergie (on y parlait alors de « prime à la vertu » pour les entreprises qui feraient certains efforts : on a oublié tout ça) on parlait alors aussi de nos voyages et j’en disais (j’étais loin d’être le seul) : « moins loin moins souvent moins longtemps » – c’est arrivé, il semble – ou est-ce intox que ce dôme chez nos cousins canadiens, que cette température qui s’élève dans nos artères du fait de cette grippe, de l’eau qui manque et des milliards d’individus qui souffrent et de faim de maladie de soif… parfois, il y a quelque chose comme de l’obscénité dans nos attitudes et nos habitudes (sans doute nous trouvons-nous du bon côté :on annonce une « croissance de l’ordre de sept pour cent« , on annonce la cinq G, on annonce on annonce…) (brrrrr)
une ville que j’aime et ah ces appareils (déjà quand ils loupent c’est déjà ça, ils montrent leur personnalité)
@brigitte celerier : tellement attachante (merci à vous)