Pendant le weekend

1806 Samedi 22 Mai 2021

 

 

 

lorsqu’on est parti pour retrouver cette campagne, disons,

non, bien sûr ce n’est pas de celle-ci dont il s’agit – non plus que de cette ville (je crois devoir cette image à Virginie Gautier) (il me semble)

suite aux gelées tardives (probablement de début avril), on a retrouvé le figuier  mort (sans image) – on s’est demandé un moment (puisqu’il avait été planté non loin de la propriété voisine et que le type pose de l’herbicide derrière ses haies) s’il n’y avait pas là quelque chose d’ourdi – on préfère penser autrement aussi (cependant, le soir-même de la soixante-quinzième commémoration de la victoire alliée de la dernière guerre (mettons qu’elle ait été la dernière, pour fixer les idées) ce type-là laissait tomber, vers neuf heures moins le quart du soir donc, : « de toutes façons, vous n’avez rien à dire vous n’êtes pas d’ici » – sans la moindre honte, le moindre rouge au front, continuant, mais maudit, la taille de ses haies : cette campagne-là, tu vois)  c’était une affaire tenue tant pis – on va aller manif comme tous les samedis ? (rive gauche) pas vraiment – rendez-vous à l’Odéon quand même, vers quatorze avant le cinéma, taleur (Falling, sûrement, malgré le (wtf) réseau où c’est donné) – à l’écouteur, un concert donné par Montand au Metropolitan

de New-York, oui – une image d’alors – en 1987 (il tapait 66 piges, formidable) (au siècle dernier, t’inquiète) – la chanson fait « je m’appelais comment, déjà ? José, Abdel, Argentino ? … est-ce que je rêve de vengeance/ de tête policière éclatée / de tête de chasseur sanglante/ de tête de raciste en purée /ou bien est-ce que je vois des têtes/ émerveillées d’elles-mêmes / émerveillées de leur temps et se découvrant nouveau monde /… je m’appelais Jan Patočka argentin et bébé phoque arabe  maintenant, ça me revient. » – la guerre tu disais ? – j’ai dû rêver, il y avait là mes frère et sœurs et on me disait « mauvaise nouvelle… » c’est fini ? finis-je par demander – et ma sœur assise dans un fauteuil « oui enfin non il n’y a plus rien… plus rien… » ça ne fait rien, je lui donnai un petit bisou – ça ne fait rien, je me suis réveillé, quatre-douze disait le nino, je ne me suis pas levé tout de suite, mais je suis passé par le parc avant hier

(pas la grande forme tu remarqueras) (il n’y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne dit-on à science-po) (mais qui en aurait quelque chose à faire, après tout c’est fermé depuis six mois, personne, sinon quelque gymnastes coureurs de fond ou de demi, promeneurs de chien, personne ne passe par là – la nuit qui sait ?) – je passe, je marche, ici la souche Corentin (autre affaire tenue) dans une forme passable – on suivra peut-être…

l’enseigne du Roi Salomon (en bleu, derrière) attends je te mets un cliché vieux de douze ans

ou encore

– les maxs, les vaxs ça ne te rappelle rien ? je n’ai pas été regarder, mais il se peut que descendent les nombres des morts, des hospitalisés, tandis que croît celui des vaxinés – peu importe sans doute, la terre non plus n’a rien à faire de cette humanité-là

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1 Comment

    navrant, ou plutôt insupportable, un voisin pareil…
    et cette foutue maladie odieuse qu’est le racisme, tant qu’il y aura des faibles qui se veulent forts on n’en sortira pas (mais je n’ose dire cela puisque je n’en ai été qu’une fois et très très faiblement l’objet… par une ravissante jeune maghrébine qui voulait ma place au soleil, m’a traitée de caucasienne et que j’ai eu envie de remercier)
    mais derrière les masques ou vaccins je ne vois pas le gouvernement, juste les rencontrés (et comme je supporte en silence leur refus, ils supportent maintenant sauf les agressifs mon masque)