1797 Jeudi 13 Mai 2021
en 88 sans doute si je me souviens, au coin de la rue de Citeaux et du faubourg, il y avait là un café (un quoi ?) (un peu plus loin dans la rue, un brocanteur assez voleur, blond cheveux courts) (je vois sa tête) je crois que S. avait accouché de C. aux Diaconesses comme A. l’année précédente (j’avais retrouvé le père du nouveau-né, L. aîné de trois du genre, au coin de Goncourt) – j’avais deux amis – j’ai retrouvé celui de C. au café (on a arrosé ça) – plus de nouvelles, je sais qu’ils sont là sans doute – mais plus de nouvelles – ici il fait humide mais les cieux me sont doux
dans les pastels, le soir – C. doit avoir 33 ans aujourd’hui – la pluie souvent – j’ai dû oublier la clé dans le contact et celui-ci resté établi : résultat l’alarme, la crise la stase : le jeune type en citron qui vient, qui branche sa mallette, fonce alphonse – le garage a déménagé en bas de la rue –
courses, lecture (Ramon Fernandez, le voisin du dessus de la Margot – au comité de lecture) – non, c’est rien, les phynances et monsieur C. qui fait venir le plombier pour changer la disposition du studio – avant hier j’entamai le douzième mois de la soixante-huitième –
l’agriculteur détruit les haies, coupe les arbres, étend son domaine à la limite de la légalité (le regard du type, à peine trente ans, bottes crottées bleu dans les verts taché descendant de son quatre fois quatre pick up quand je lui dis « je vous en prie » le laissant entrer dans la boulangerie : l’incompréhension la plus achevée de la plus simple des politesses) (blond yeux clairs quelque chose de rahan) (moche) (fuck off) c’est égal je vais acheter des croissants (c’est fait)
en dvd Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma, 2019) (prix du scénario à Cannes, (quelques scènes de lit) (peu d’hommes) on se demande bien pourquoi – du même ordre que le prix d’interprétation à Jean Yanne 72 pour son rôle dans le Pialat ordurier) (il y a peut-être bien là un pléonasme, je ne sais pas trop) – Pupille (Jeanne Herry, 2018) sympathique (actrices et acteur au mieux) (scène de lit : une) (Gilles Lellouche qui n’en fait pas trop, Sandrine Kiberlain qui aime le sucre et les chewing-gum, Elodie Bouchez touchante) – Les beaux jours (Marion Vernoux, 2013) (Fanny Ardant force et courage, Patrick Chesnais à peu près parfait (comme d’habitude), Laurent Lafitte au quart barbu – scènes de lit : six ou sept (probablement trop) – une dizaine de seconds rôles magiques) (ça se passe à Dunkerque)
promenades apéritifs cuisines feux de bois ménages et le reste – vacances – je n’ose repartir en atelier d’été vu que je n’ai pas le moindre rouge liard – tant pis on verra dans un petit mois –
genêts marguerites – des choses dont on ne parlera pas avant le prochain anniversaire – OSEF complètement mais les cinémas rouvrent (des mails à n’en plus finir : j’ai fermé le courrier) (cette poisse que le marketing et cette répugnante ardeur du commerce à s’emparer de l’internet) – c’est égal, il ne fait pas si doux – ça ne fait rien, les choses changent, les artères se durcissent, aujourd’hui ce sera marché – non mais ça va
oh plaisir inattendu de voir que vous avez rompu silence – plaisir de ces ciels ou cieux, plaisir de ma perplexité en lisant par moments, sourire – je n’ose dire plaisir – de comprendre qu’avons même raison de nous abstenir d’un ou deux ateliers d’été