1738 Mardi 16 Mars 2021 (Sur le bureau #53)
(chronique qui s’apparente en plus contemporain peut-être, aux dispersions de salon) (en fait non)
dans une espèce de panégyrique d’un acteur de troisième plan, des images restées sur le bureau : René Simon (dans son cours probablement)
puis son altesse Sacha Guitry
suivi de Françoise Sagan
et de Pierre Fresnay
et de Solveig Anspach
ah non, elle n’est pas dans le film – elle ne joue pas – les regards et leurs directions – et celle-ci taxée sur le site de ciclic
on ne les présente plus – les rois de la guerre froide (comment dire les reines ?) – nous sommes en temps troublés (du trouble dans le genre) ici une actrice nue – je me souviens du fait que le roi de la rillette a été confondu à cause de ses costumes (à quinze mille, ça va encore quand même, pour du sur mesure – elle remet, justement (comment dire la conjonction de tant de signes sinon en une image ?) le césar du meilleur costume –
on ne voit pas ses boucles d’oreille, tant pis – car l’époque est hagarde – nous vivons dans la précaution, la thrombose, l’économie de la santé (on met à bas, lentement mais sûrement la sécurité sociale comme l’université) (sur les injonctions d’un Denis Kessler, formidable pauvre homme pédégé à 500 k le mois) (tandis que le présentateur vedette de journal télévisé (c’était quoi, déjà ?) abordait les jeunes stagiaires par un « t’es en couple ? t’es fidèle ? » avant de sonner l’halali (comme disait Johnny) (« mon âme n’est plus à vendre » chantait-il) mœurs qui font souvenir de celle du gros aujourd’hui russe) ici la nouvelle directrice d’Euronext (bourse de Paris nouveau genre)
on aurait aimé immortaliser le moment où elle ôta ses mules en reptiles (on ne connaît pas le montant de ses émoluments – qui certainement n’ont rien de secret – mais ils sont peut-être dévoilés dans l’édition réservée aux abonnés – un zéro de moins, sans doute, que le patron ci-dessus) (« sérieuse et drôle, perfectionniste et fantaisiste » (sic) : n’en jetez plus…) – elle est chez elle dit la chronique – promotion canapé ? – elle fixe un horizon radieux et si prometteur – énarque, je ne crois pas qu’elle passe les cinquante printemps (48 si je compte bien) – c’était Yvonne Printemps, l’aimée de Pierre Fresnay (bouclons la boucle : le coq, l’âne, et cessons) – ici et pour finir (donc) une ville de Russie (un million et demi d’habitants quand même, quatrième bourgade de ce pays dit-on)
À propos de celle qui dirige Euronext (après avoir mené Orange Bank dans le ravin financier), elle est la fille de l’écrivain Dominique Fernandez, et son caractère « fantaisiste », dans cet article complaisant que je tiens à ta disposition, éclate dans la photo (par Audouin Desforges) qui mériterait à elle seule une longue exégèse :
– cette « Comtesse aux pieds nus » n’aurait pu fouler de ses Louboutin le canapé capiteux qui renvoie, par un subtil jeu de miroir – une image spéculaire, tout simplement ! – à celui qui figure au mur derrière elle sous forme d’un tableau (de maître ou inconnu ?) ;
– l’harmonie des couleurs : le vert du large pantalon de la dame est « coordonné » avec le canapé peint, tandis que le bleu du canapé réel renvoie à l’entourage de même teinte du cadre de la fenêtre figurant sur le tableau ;
– les chaussettes (manquent des bas haut perchés) manifestent un esprit prolo, leur couleur noire éclate sur le « ciel de lit » horizontal tandis qu’un regard napoléonien (ou napoléonin) fixe l’horizon bancaire avec l’esquisse d’un sourire gourmand.
Les « émoluments » de la femme d’affaires (dont la compagne, mentionnée ainsi qu’un autre Fernandez travaillant chez Orange, n’est pas clairement identifiée) sont absents de l’article : car on peut parler d’argent mais non de manière personnalisée – un peu de décence, que diable !