1718 Mercredi 24 Février 2021
les faits divers qui concernent cette jeunesse, laquelle se flanque des coups de couteaux, fait penser immanquablement à l’exemple qu’elle n’a pas pu manquer de percevoir lors des manifestations des adultes ces deux ou trois dernières années – ne faites pas ce que je dis, faites ce que je fais – choc – ces temps-ci je regarde beaucoup derrière moi, m’intéressant à la production du cinéma des années cinquante soixante et soixante-dix : les index – p 128 pour Lévy Raoul, anversois mais franco-ricain – sans doute fortement marqué par l’existence d’un Harry Cohn ou d’un Darryl Zanuck – qui le connaît ? Ici en haut de la pyramide, avec ses lunettes (il a quarante-trois ans, le reste de la troupe peut-être quinze de moins minimum)
on peut reconnaître au deuxième rang bouche grande ouverte un Frank Alamo de 33 ans – ça se passe sur une des plages de Saint-Tropez en 1965 – une espèce de nabab moghol ou tycoon jet-set et drapeaux en tous genres (les dettes s’accumulent, et son film mégalo « Marco Polo » ne verra jamais le jour) (dans un peu plus d’un an, il mourra d’une décharge de carabine qu’il se tirera lui-même dans le bas-ventre, devant la porte de celle qu’il harcelait depuis quelques mois – cinglé, caractériel, opportuniste menteur enfin pas mal de défauts, le garçon) celui qui lançait BB voilà à peine dix ans sous les caméras de l’époux dicelle (Vadim Roger)
on se souvient de cette époque ? les suicides comme des modes (BB, oui, mais son autre époux Jacques Charrier – Raoul aussi en passera par là) (en parler comme en parlait l’immonde de france telecom ?) cette époque-là
ici un peu avant, Boris Vian et Henri Salvador – jazz hot et Daniel Filippachi et Frank Thénot – beaucoup aimé (aime toujours d’ailleurs) Françoise Sagan (le petit cimetière dans le sud ouest) – cette époque pour oublier la nôtre… ? Peut-être… Un article pour la maison[s]témoin toujours en pure perte comme le reste du travail (lequel, dans la réalité, fait le mort…) – tenir hein, surtout
dans le poste cinétek magnifique : Le petit lieutenant (Xavier Beauvois, 2005) (la Baye : formidable – et le dernier plan : tout le cinéma…)
PS : j’irai voir si Nathalie baille aux pages 103/104/105 du traité d’onomastique amusante du Barbaut (chez Nous, 2020) magnifique aussi
ben si on s’en souvient quand on a été jeune en ce temps là… même si on ne suivait pas tant leur actualité (bon y avait les jupons de crin, les jupes larges, le vichy ou le satin fermière et les petits carrés qu’on portait autour du cou ou sur la tête bien serré quand on entrait dans une église ou qu’il y avait du vent — et puis Saint Tropez où on allait en bateau
« Le Petit lieutenant », vu à sa sortie, excellent.
« Le Petit soldat », vu il y a des années, excellent aussi. 🙂