1582 Mercredi 7 Octobre 2020
morose illusoire un travail peut-être mais tellement solitaire – écrire une histoire – avancer maxé dans la rue, tou.te.s le sont on a fermé les bars (pas les restaurants car les travailleurs doivent manger) et donc plus de café TEC – les gens ne doivent pas se laisser aller à être confiants et heureux, surtout – restons inquiets – deux amis discutent je vais prendre le métro
à moins qu’il s’agisse de deux frères – non mais rien je suis allé voir pour cette fichue baignoire – je me suis souvenu des moments où j’empruntais le même chemin pour aller voir ma mère ou TNPPI – il faudrait que je passe à Berlioz –
(une période de déséquilibre qui fonce et se crashe) (dira-t-on « avant guerre » pour parler d’aujourd’hui ?) – les malades des hôpitaux : entre le onze mai et aujourd’hui, combien de lits ont-ils été fermés ? par quelle arithmétique perverse ces morts vont-elles survenir ? l’âge médian des mort.e.s est quatre vingt trois ans informe la statistique du pouvoir lui-même – image anxiogène
j’ai marché suivi la rue, sans penser plus à ces façons – la rue la pluie et puis là
une nouvelle parure – notre monde : pano droite gauche 90, est-ce que c’est moins affreux ?
je n’ai pas l’impression, il pleut, je n’aime pas ce quartier – ou alors je ne l’aime plus – ou alors est-ce la ville tout entière que j’agonis (c’est mieux sans ce « e » final), son amour immodéré des quatre quatre sportives et utilitaires (l’hôte de Bercy a refusé de taxer les autos au poids, le type a l’intelligence du lobby, celle de l’intérêt de ses amis, est-ce qu’on peut trouver un qualificatif pour ces actes-là ? je n’ai pas l’impression) et des vélos et du pouvoir – j’ai tourné à gauche
un restaurant indien ouvert – une librairie d’occasion
livres disques cd revues porno ou pas – bail à céder – le monde tel qu’il est – avançons tu veux bien ? ici Jo avec Ava en comtesse – et Thelma et Louise (plus un livre-revue sur Samuel Fuller)
on écrit des billets, on répond aux commentaires, on en laisse, les enfants vont bien – je crois – souvent je marche et je ne retrouve personne (il est trois heures vingt et passe un avion à hélice) – je marche je ne déjeune avec personne –
j’ai posé la 3°symphonie dite héroïque sur la platine – la musique m’apaise à peine – je me lève le cœur battant je l’entends dans mes acouphènes – j’ai marché encore, le tour des halles (cette horreur), l’église sans y entrer, les restaurants sans y manger (dieu m’en garde comme disait ma grand-mère orléans), la fontaine (je dois penser au parapluie minuscule chez D&A – je dois penser au repas de ce soir avec M&D – ménage courses écrire lessive ? – la vie s’étiole, se délite – il pleut (« c’est joli » disait chantait Barbara) (« sur les roses de la nuit ») (« Pierre ») (ici la pochette du quarante-cinq tours conservée par l’Employée aux écritures – qu’on remercie ici)
et pour finir donc
que cet ange comme mon grand-père me (et vous) bénisse
tout tout comme
(avec aussi ce fait : me sentir coupable de continuer mes rencontres, me sentir coupable si je les cesse)
@brigitte célérier : la culpabilité est mauvaise conseillère – continuez en vous préservant. Bon courage.
Ah cette chanson une merveille, et l’auto qui descend l’allée à la fin, et le saxophone de Michel Portal, une merveille (j’ai gardé le 45 tours, c’est vous dire)
@L’employée aux écritures : ah oui – dans le genre il ne se passe rien (mais cependant tout) difficile de faire mieux – (à l’occasion,faites une photo de la pochette,Employée et envoyez la moi : on la posera en fin de billet, si cela vous agrée, évidemment)
Voilà qui est donc fait. Heureuse d’avoir contribué à votre illustration (j’ai 3 autres 45 tours à votre disposition si nécessaire)
Nostalgie… j’ai encore des disques de Barbara (mais des 33 tours), on se demande qui lui arrive à la cheville maintenant !
Macron va encore nous faire un grand discours « humanitaire » ce soir alors que le Covid-19 se répand à la vitesse V(éran ?), et sur TF1 et Ffrance 2 « en même temps », pour éviter qu’on lui échappe (à Macron)…
Tiens bon, camarade et désolé pour ce matin, séquelles du voyage breton sous le déluge vendredi et samedi derniers. 🙂
@Dominique Hasselmann : partie remise!(mais je vais partir bientôt)
@L’Employée aux écritures : merci de votre aide, Employée… à la prochaine oui !