1580 Lundi 5 Octobre 2020
au fond l’important c’est qu’on en parle – maxime du jour – hier au cinéma en passant par la gare
le froid qui vient (je ne fus pas à l’inauguration mais il semble qu’elle se soit bien passé)(je travaillais à la 16 qui comptera ici seulement je pense – ou pas j’en sais rien – une filmographie, une sonothèque et une bibliographie – un index sans doute : bonjour le boulot) rions un peu avec Mafalda (hélas, Quino s’en estallé)
un rapprochement iconographique formidable – une pensée vers les roses de Gif-sur-Yvette (ou d’Orsay ?) (j’ai manqué le jour où Maryse reçut ses amis – dont j’étais – et que je reste – dans sa maison) du notulographe pour son invent’hair
une image du Lungomare de Tarquinia aux sables gris – les parasols fermés (cette ombre, en Italie, se négocie (wtf?) 10 euros la journée – chaise longue comprise quand même) (photo réalisée sans trucages, postée chez Nathalie Holt)
plus ce camion assez chargé (dans les bleus lui aussi) du côté d’une route qui entre au Caire (photo réalisée après montage postée chez Catherine Serre)
une terrible nouvelle, cette journaliste qui s’immole par le feu, devant le siège de la police de Poutine à Nijni-Novgorod jeudi dernier après le saccage par cette même police de son appartement – parfois (de même lorsque je lis « Mort d’un voyageur », Didier Fassin, seuil 2020) j’ai honte de cette espèce à laquelle, pourtant, j’appartiens – in memoriam Irina Slavina qui postait sur facebook »je vous demande de rendre la Fédération de Russie responsable de ma mort »
cependant nouvelle assez bonne de Fariba Abdelkhah, libérée mais retenue en liberté surveillée à Téhéran (je reproduis le mail reçu de la part de son comité de soutien – ne rien lâcher, jamais tant qu’on vit)
Cher(e)s ami(e)s de Fariba,
Nous avons tardé à vous écrire, non par négligence, mais parce que l’organisation de la mobilisation en faveur de Fariba , dans le contexte de la rentrée, est compliquée par le contexte sanitaire que vous connaissez, et parce que la seule nouvelle que nous avions, depuis le mercredi 16 septembre, devait impérativement être tenue sous le boisseau à la demande de la famille et de l’avocat : à savoir le transfert soudain de Fariba du quartier des femmes de la prison d’Evin à la section 209 de la prison, dépendant du ministère du Renseignement, sans que nous puissions interpréter cette mesure faute d’informations suffisantes et fiables. Nous ne pouvons vous cacher que cette nouvelle nous a beaucoup inquiétés. Or, nous avions tort !
Au titre des mesures sanitaires et dans le cadre d’une permission pour cause médicale, Fariba est sortie de prison ce samedi 3 octobre 2020 et a regagné son domicile personnel où elle est assignée à résidence, sous contrôle d’un bracelet électronique.
Cela ne change rien au fond du problème. Fariba reste prisonnière scientifique, sous le coup d’une peine de prison de cinq ans, à l’issue d’un « procès » inique, sur la base d’accusations ineptes. Nous nous félicitons que le ministre des Affaires étrangères ait, ces derniers jours, réitéré la position de la France en réponse à une question parlementaire et, à nouveau, à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Nous continuons donc à nous battre pour que l’innocence de notre collègue soit reconnue et qu’elle recouvre sa liberté de recherche et de mouvement. Mais nous pouvons désormais le faire avec un peu de baume au coeur.
Par ailleurs, nous vous tiendrons au courant des possibilités de communication avec Fariba que son nouveau régime semi-carcéral lui donne. Il est clair en tout cas qu’elle pourra mieux prendre la mesure de votre soutien, depuis plus d’un an, même si vraisemblablement elle ne pourra vous exprimer directement sa reconnaissance. Telle que nous la connaissons, nous pressentons aussi qu’elle poursuivra sa lutte pour retrouver ses droits, mais aussi pour ses compagnes d’infortune, en bonne lionne du Khorassan qu’elle est.
Enfin, elle pourra faire les examens médicaux que nécessitent les séquelles de sa longue grève de la faim. Dès que possible nous vous tiendrons informés de son état de santé.
Amicalement, pour le comité de soutien
Tant mieux.
Au cinéma « La femme qui s’est enfuie » (Hong Sang-soo, 2019) – à pleurer : zooms à n’en plus finir sur rien, scénario inique, en fait une heure dix-sept heureusement – on n’ira plus (j’imagine l’influence d’un Bresson ou d’un Tati : à pleurer)
Macron, après toutes ses rodomontades envoyées à tous les dirigeants des pays du monde, tarde vraiment à déclarer la guerre à Poutine : il ne ferait pas confiance à la petite Parly ?
(Joli raccord entre les parasols bleus et le camion bourré à craquer de fûts mystérieux…) 🙂
@Dominique Hasselmann : à propos du camion cairote et bleu, on a parlé de toi, on (Catherine Serre) a même posté une tienne photo sur facebook où on voit une pyramide d’oranges, photo que tu pris lors de ta « campagne d’Egypte » (en 2015 je crois me souvenir)