Pendant le weekend

1307 11 janvier 2020

 

 

 

j’ai encore marché pas mal – été ici, là ou ailleurs faire des courses, marché au marché, monté des marches, enfin le nécessaire et l’obligatoire sans rancune aucune envers les grévistes, en soutient complet même – ça ne m’est pas de grand chose, ce soutient, mais peu importe j’ai regardé quelques vidéos qui décidément sont insoutenables et moralement immondes : des hommes, ça, qui frappent, blessent, cognent éborgnent manquent de tuer (et tuent : je me souviens de Zineb Rédouane, je me souviens aussi des commencements ces jeunes Zyed et Bouna, et la politique abjecte du minus nano 1) ? Je me souviens, c’était dimanche dernier, de Cédric C.
Des hommes ? Je ne crois pas, il suffit simplement de leur assurer de leur régime spécial et ils se désolidarisent du peuple – ce n’est même plus de la honte ou de la colère, du mépris du dégoût, ça finit par devenir (je n’ose l’écrire par peur de perdre mon humanité) autre chose – la terreur règne et ce soir on pourra dire que la mobilisation a faibli en comptant (à quoi correspond ce compte ? un bilan imbécile…) le nombre des participants qui courageux risquent leurs vies – pour une idée du peuple. Une idée de la survie de ses propres enfants – je crains que la tête de série du faubourg saint Honoré n’ait pas de progéniture, mais je ne me tiens pas suffisamment au courant – je crains que ça ait quelque chose à voir avec son entêtement – une idée de ce que devrait être un monde en paix : le mur est là, et nous y fonçons tout droit.

J’ai marché en ville, et au coin d’un petit passage (ici en 2018)

c’est une rue

(musicien chef d’orchestre qui a vécu longtemps rue de l’Échiquier) (on l’appelait Gégé dans l’intimité) – ici en mai 2019

une petite exposition (quatre exemplaires) due à B2TS – un peu d’air

un peu d’art dans ce monde de brutes

un petit môme sur la plage il aime le football semble-t-il (Drogba indique son numéro onze)

trois humains un arbre un mur peint – un enfant tient la main d’un adulte –

deux couples d’enfants qui luttent et qui rient

une famille probablement – je pose que la mère est en orange (j’adore la petite au premier plan qui cherche un caillou ou qui dessine quelque chose je ne sais pas)
et tu vois le plus petit en pantalon bermudé jaune ? Son bras gauche.

Je me disais ces hommes qui éborgnent massacrent piétinent en hurlant frappent mutilent assomment (tuent aussi même si on ne parvient pas à sur ces actes poser leur numéro – même si on classe sans suite – ces hommes et cette justice aux ordres) je me disais ces hommes, dans un miroir quand ils se regardent, ont-ils en eux quelque chose qui vit encore ? S’ils ont des enfants et que l’un d’eux, comme le petit au pantalon jaune, pose sur une épaule sa main, la prennent-ils pour la briser, l’arracher, simplement à cause d’un régime de retraite obtenu ?
Et tu vois, quand je vois ces photos et que je vois les vidéos de la manifestation d’avant hier, j’ai honte pour l’humanité

 

Merci à B2TS

 

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2 Comments

    Non, Macron n’a pas d’enfants, ni de philosophie (Ricœur est un alibi qui fait bien dans un CV).
    La police n’a pas de chef ni de morale. Mais il ne faut pas parler de dictature, ce serait faire injure. Il s’agit purement d’un problème technique : le « plaquage ventral » devra être revu s’il s’avère qu’il est parfois un peu violent.

    Goublier : un musicien quelque peu oublié ? 😉

  • les hommes qui… ignobles et outils (parce que ça dépend du Préfet ; ici il va finir par avoir des ennuis, parce que bon ils ne fraternisent pas, mais pas loin (sauf au temps des ronds-points où ils démantelaient mais sans violence, et j’en ai entendu un qui était avec sa voiture sur le bord du trajet pour empêcher les voitures de passer se souvenir d’un temps plus jeune où il était de l’autre côté)