Mardi 24 septembre 1198
j’avais dans l’idée de vérifier si les cailloux étaient toujours là (ce sont les anniversaires qui font ça – la paranoïa est une maladie qu’on projette) j’ai donc descendu le quai (celui de Loire, puis au pont-levis, celui de Seine), le soleil (est-ce l’un des derniers de cette saison ?) donnait comme il faut – j’entendais derrière moi le chant d’une flûte – ça m’a dépassé à hauteur à peu près du cinéma – puis ça marchait devant moi
pour tout dire il n’y avait pas que les cailloux – il y avait aussi la rue Custine qui croise celle de Clignancourt où devaient se trouver (disait A. que je remercie encore) quelques images de B2TS
(je n’ai pas vu l’oiseau mais le voilà aussi) lui continua vers la Chapelle à pieds, moi en métro (comme on sait – ou pas – j’aime les présages et celui-ci m’était apparu bon (la musique était jolie) (si on pense qu’il facile de se séparer de sa maladie quand on est paranoïaque – on aime la clinique, ces temps-ci – on a tort) – on a repeint les arcades des rails des métros en gris argent
(les bidules rouges forment une exposition à la gloire de la sncf ou de la ratp ou de la ville – enfin à la gloire – c’est non) je suis descendu à Barbès chercher cette autre exposition, j’ai découvert ce spécimen (sans doute assez transparent mais agressif aussi – bof : on ne l’offrirait pas à un ennemi)
(on le voit à peine aussi – #352), puis un salon de coiffure « Nada » porté à l’invent’hair en mémoire de Jean-Patrick Manchette, puis le coin de la rue
(on regardera si le robot a perçu le changement – mais pas aujourd’hui) il y avait là un type qui clopait au soleil, je lui ai fait part de mon plaisir de voir ce genre d’exposition dans la rue – il a acquiescé, m’a souhaité une bonne journée – j’ai pris mes clichés puis un café-bar-tabac plus loin (intitulé le Diablotin – où vont-ils (ou elles) chercher tout ça ?), un bus m’a conduit jusqu’à la place de Clichy – en passant devant le mur du cimetière – si en mai 2018
on ne voit rien au mur – un homme à cabas orange certes, au visage flouté sans doute – en juillet 2018
(vingt et une petites images sous plastique) une exposition dont il sera rendu compte un de ces dimanches ici même – j’ai donc remonté la rue, pris cette image du cimetière qu’on ne comprend pas trop
on devrait y discerner mon ombre – bof – les images réalisées, sur mes pas je revins
j’appris en allant voir ce que je pris plus haut en photo (soit la tombe d’une partie de ma famille) que mon grand-père était né un 3 avril (1886 – ça ne va pas nous rajeunir tout de suite) – le petit caillou blanc était à sa place – sur celle de mon père, non – sur celle de ma mère oui – ce qui nous donne une efficace de 66 pour cent pour cette entreprise : pas si mal (les chiffres, cette magnifique illusion).
Ici un bazar
Je m’en suis retourné à pieds, par les boulevards et la rue de Dunkerque (j’ai salué en passant le 48 de la rue où vivait l’ami Gérard T.), acheté à la boulangerie du coin de la rue Poissonière un petit pain aux olives (tiède – 1 euro), devant la gare du nord, puis gauche rue La Fayette, ces deux enseignes pour une série en cours
dans l’ordre d’apparition à l’image
passé le pont
croisé ces échafaudagistes (dans la série petits métiers)
pour m’en retourner à la maison
la musique et l’oiseau étaient belle entrée… et la suite ne déparait pas
Dommage qu’on ne puisse entendre la flûte (j’ai horreur de ces images floutées de Google)