jeudi 20 juin 1107

quand il pleut on se refuse à faire des photos – il y a des jours sans – hier en était un (je crois que cette image est tirée d’un film d’Henri Decoin – mais je ne sais plus) (je sais que c’est une 403)

on doit jouer, c’est amusant, les gens sont sérieux, c’est la salle cinq cents, ils se saluent, sortent leurs ordinateurs, s’excusent de déranger ils ont bu un café, mangé un petit croissant ou une autre viennoiserie – on est bien accueillis, traités, entretenus – la moquette est noire et les jeunes gens courent ici ou là avec des téléphones portables, des caméras de poche ou des enregistreurs numériques – dehors il pleut – ça tombe – je me suis souvenu (à la faveur d’un mail) de la réplique de Louis Jouvet qui disait « je vais aller lui parler comme j’aurais dû parler à mon père… j’ai eu dix sept ans je ne les ai plus parce que tu les as il n’y en a pas pour tout le monde à la fois…allez va » (c’est dans Entrée des Artistes, Marc Allégret, 1938- où il joue son propre rôle de professeur de théâtre, sous le nom de Lambertin)

dehors il pleut – en plein mois de juin, jte jure – ici une image du théâtre (je confonds Atelier et Athénée moi) (c’est un peu comme avec mon oeil gauche, je ne fais pas la différence) où il est mort en 51

d’un arrêt du coeur – c’est à côté de l’opéra dit Garnier – je l’aimais bien – il y avait ses livres dans la maison brûlée – je me souviens de Volpone (Maurice Tourneur, 1940), je me souviens de son amitié avec Jean Giraudoux (je me souviens de l’ange – je l’ai joué – dans Sodome et Gomorrhe) (je me souviens de ses amitiés pétainistes pour ne pas dire nazies aussi, t’inquiète) et de la tournée qui dura quatre ans qu’il entreprit avec sa troupe pendant la deuxième guerre mondiale (il y avait là-bas Ray Ventura et Henri Salvador ou je délire ?) – je me souviens mais je reprends le collier (colloque, saisie puis saisie et saisie) – dehors il pleut