15 mai 1071

« si par une nuit d’hiver un voyageur… » ça commençait comme ça – livre merveilleux d’Italo Calvino – impossible de savoir ce qui prend le rédacteur de citer ce titre, mais ça embraye sans doute – les 20 premières pages sous le lien – c’est qu’on aime à lire et repenser à ces merveilles (ainsi que « Le marin de Gibraltar », par exemple, ou « La Modification ») – le printemps, les jours commencent à 5 – on administre – on attend (cette attente tellement inutile) (se pointer au greffe, prendre le formulaire m2 – « si vous le faites en direct… » (les propos du comptable), oui, je le fais en direct – courir aux impôts – quinze du mois, ma claque ras le bol – continuer et s’essouffler peu importe mais quand même – poser ses lunettes de soleil et fermer le blouson – attendre sans attendre lire dormir rêver – je les oublie – je suis passé par la place de l’Odéon – la statue de Danton et les quatre petites images de B2TS (plus une)

elles ont été arrachées – il y en avait même cinq apparemment – les voleurs courent les rues comme on sait – « pour vaincre les ennemis de la patrie, il faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace’ disait le tribun lors de son discours du mois du 9 septembre 92

au ciel passaient les aéronefs (ils sont des milliers et des milliers)

(c’est plus tard, ce soir-là)

au ciné C’eravamo tanto amati (Nous nous sommes tant aimés, Ettore Scola, 1974) (chef d’oeuvre, juste) (le père de la mariée (Elide, Giovanna Ralli, la grande classe – finalement, c’est peut-être bien un mélodrame que ce film) le père donc, Romolo, interprété par Aldo Fabrizzi jouait le prêtre dans « Rome ville ouverte » – réalisateur par ailleurs d’ailleurs – on voit Vittorio de Sica (le film lui est dédié – il faut dire qu’il est mort le 13 novembre 1974, et c’est sans doute là une de ses dernières apparitions…) et Federico Fellini (et Marcello Mastroianni) dans leurs propres rôles disons) for-mi-da-ble évidemment