Pendant le weekend

Sur le bureau #45 Alger

Il s’agit d’une petite enveloppe qui dissimule une douzaine de petites cartes postales (de l’ordre de sept centimètres de long sur 3 de large – un petit format comme on aime, comme on aimait alors en produire). Une seule d’entre elles est orientée en hauteur – ce sera la dernière (c’est aussi la plus réussie) (en cette matière comme on sait la subjectivité est reine – sub- ou ob- pour la jectivité on repassera) . Il fait beau à Alger, ces images ne sont pas datées mais elles se trouvaient dans un portefeuille, dans une enveloppe de papier kraft (elle assez datée) avec d’autres divers papiers, laissés là dans le garage. J’en profite, je les pose une à une sur une toile, les photographie, les restitue.

Ainsi, il ne me reste qu’une date : la personne en question était sous les drapeaux du temps du service militaire obligatoire – vingt sept mois – mais on n’en était pas encore à la pacification (celle-ci, comme on le sait peut-être, débutera en novembre 1954). Début des années 50. Le contingent donc, R. devait avoir vingt-et-un ans, je crois, et passa deux années (il me semble) dans ce qui était alors un des départements français d’outremer probablement (de nos jours, afin de tenter de combler un passé qui ne passera pas, on appelle ces territoires ultramarins). L’Algérie, et Alger sans doute je ne sais pas.
Je les pose ici une à une dans l’ordre où elles me sont apparues (sur l’envers de l’image, un numéro, une légende, que je reproduis aussi).

473. Alger, le Boulevard Carnot, la Mairie et la Préfecture
478. Alger. Les Rampes et le Boulevard de la République
461. Alger. Notre Dame D’Afrique
471. Alger. La Place de l’Opéra et la Rue Dumont d’Urville
468. Alger. Place du Gouvernorat. La Mosquée Djama Djedid, l’Amirauté
55. Alger. Mosquée Djama Djedid Rue de la Marine
439. Alger. Vue Générale sur le Centre Ville
440. Alger. Vue Générale du Plateau de Saint-Raphaël
484. Alger. Les Jardins d’Essai
481. Alger. La Grande Poste
400. Alger. La Cathédrale
167. Alger. Rue arabe

Un peu monochrone, ce billet. Remarquer aussi qu’un seul mot (l’adjectif « arabe ») ne mérite pas de majuscule (pour les noms propres, on peut comprendre le primat orthographique, mais pour les communs ? ). De nos jours, Dieu merci (comme disait ma grand-mère – j’y pense, de temps à autre) (et c’est avec tendresse) (je l’aime toujours, oui) , le pays semble se réveiller

 

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1 Comment

    Belle série et magie toujours retrouvée du noir et blanc.

    Je me souviens très précisément, quand je suis allé une fois en Algérie, de la Grande Poste (et je repense à ce que l’on fabrique à celle du Louvre maintenant), emblème parmi d’autres de la colonisation triomphante.

    On imagine ces rues remplies de manifestants et les foules qui ont réussi à destituer Bouteflika en attendant de changer « le système », vaste programme encore… 🙂