9 avril 1035
hier, j’ai croisé le billet de Christine Jeanney – hier, c’était lundi et je ne travaillais que chez moi – ça ne marchait pas, ça ne marchait pas :je suis allé me promener, je suis revenu ça ne marchait pas – j’ai continué le Cul de Judas (terriblement cruel) (surtout pour nos vieux jours) (c’est tout Antonio, ça) et je l’ai fini – j’ai taillé quelques images (en voici une que j’aime particulièrement (origine: un palace en Thaïlande…)
pris quelques images de la bande annonce de « C’est ça l’amour » (en chronique demain en maison[s]témoin si j’y arrive) puis posté ce commentaire (point pressant)
- je me disais justement « le temps va changer, c’est pas possible, c’est incompréhensible » impossible que ça reste en l’état, incroyable qu’ils défilent tous les samedis depuis près de quatre mois, tous les samedis ce ne sont jamais les mêmes mais ils défilent, je me disais ça ne peut pas rester en l’état ils vont bouger – elles aussi, pourquoi pas même si cette Loiseau s’en serait allée en trek sur le toit du monde pour n’en plus revenir – après tout est-elle plus utile ici que là-bas, dis moi ? Je me disais pour les inscriptions à l’université, c’est ici que ça se passe, la cinquième puissance économique du monde disent-ils en se glorifiant de cette fierté immonde, ici, ils ont multiplié par dix le prix à payer pour s’inscrire – mais seulement pour ceux qui ne sont pas Européens – peau noire, basanée, pas de ça ici, non pas de ça mais de l’argent, oui, avec plaisir) parce que ces gens-là sont humains, il ne faudrait pas croire – ils aiment manipuler les chiffres pour leur faire dire ce qu’ils veulent dire et faire croire – c’est un métier, et c’est assez bien payé). Cette chance de pouvoir aller sur le ponton, même s’il voit défiler ces ectoplasmes, tant pis ici ils ont décidé de flanquer une autre ligne de bus, de faire des choses aux trottoirs et des misères aux deux roues, ils ont décidé aussi de foutre en l’air les boulevards et les rues, les avenues pour empêcher les autos de circuler – les particules fines tu sais bien – ils ont décidé de ne rien faire pour les petits déjeuners qu’on donne au jardin sur le côté est des voies de la gare de l’est et de ne rien faire non plus pour tous ces gens (il faut dire que ces gens-là ont la peau noire, ou alors basanée ou alors qu’ils ne paient pas d’impôt ni taxe foncière : il faut dire que ces gens ont des torts ah ça ! et c’est rédhibitoire pour une administration quand elle bien tenue, serait-elle municipale) il faut dire bien des choses et pendant ce temps-là, ils meurent par centaines mais qu’est-ce que ça pourrait bien faire ? (l’important, c’est la prochaine mandature, de ne pas la laisser à la droite ou à la gauche à la marche à l’ignoble à l’ordure) (non, les temps vont changer, certainement – on a de l’espoir mais on est tellement près du but – ça ne peut pas durer – l’autre a toujours des chemises blanches, ils portent tous des costumes et s’il y en a un qui déroge, on lui colle une amende – c’est beau, c’est de l’antique, je me disais ça ne changera donc jamais ? Non, jamais. Il n’y a pas de ponton, j’ai juste un balcon, là, qui donne sur la rue – en voilà un long commentaire [pp]
ça c’est du commentaire – alors là oui – j’ai regardé un peu ce que postait une cousine sur la future élection (c’est aujourd’hui que ça va voter, on croise les doigts pour le BB de là-bas – qui a les mêmes idées que celle d’ici – chute et se retrouve (ainsi que, si dieu veut -comme disait Malou – ah Malou… – nano 1) derrière les barreaux (on a encore le droit de rêver)) en terre sainte (comme on dit) j’ai essayé de louer une voiture pour les vacances (la vie est compliquée dans ce monde où la marchandise est reine et plus que ça) j’aurais aimé arrêter de penser – mais non, j’ai lu encore (La guerre des pauvres, Eric Vuillard – actes sud 2019), j’ai regardé un film (Match point, Woody Allen, 2005) (immoral et autobio sans doute) (je blâââgue)
au cinéma Tel Aviv on fire (Sameh Zoabi, 2018) drôle et (très) grinçant (à voir); C’est ça l’amour (Claire Burger, 2019) comédie familiale (sensible et Bouli en père de famille)
on a toujours le droit de rêver (au moins ça)
Match Point : un petit bijou, ce Woody Allen. Le film tiré au cordeau et au filet. 🙂
@brigetoun : plus que le droit,le devoir – merci de passer
@Domonique Hasselmann : (le commentaire sur tentatives est bienvenu) (j’ai vaguement ressenti les ficelles un peu grosses, pour la balle de match – pas celle de l’alliance) merci du passage