13 février 1080
comme il fait beau, on peut encore espérer – seulement le boxeur gitan passe en flagrant délit, puis d’autres et d’autres encore et le pouvoir est toujours aussi sourd – on préférerait qu’il n’y ait pas de sang mais la peur qui anime les gouvernants implique ces débordements – je ne veux pas jouer les Cassandre ou quoi que ce soit – quatorze semaines, et un « grand » débat il y a là quelque chose de sous évalué – faut bien travailler – il y a des grèves sporadiques (celle des postiers du 92 qui dure, qui dure…) et les sourds continuent de vaquer (on limoge ici, on démissionne là, à part ça quoi de neuf)
en sortant un moment – essayer de travailler, voir le monde, rire quand même, évaluer quand même aussi – ne plus croire en rien – mais jamais non plus – le coeur bat, les genoux flanchent, la respiration s’étiole – les jours allongent – seulement l’avocat de Carlos jette son éponge, à la veille de la rencontre avec les juges…
à la télé L’adversaire (Nicole Garcia, 2002)
et on continue de voter des lois régressives avec une majorité si considérable que les départs de ceux qui se souviennent de penser ne l’entament qu’à peine
et la vieille cassée par la moindre activité a respect navré pour ceux qui essaient de travailler
Sur la photo, on dirait un échafaudage en hommage à la guillotine disparue. Il est vrai que pour couper une main ou enfoncer un œil on dispose maintenant de moyens modernes, portatifs et moins encombrants.
Le « grand débat national » ? Une petite bande de députés (sans doute en service commandé) LREM, ou ex, et quelques égarés proposent dans « Le Figaro » du jour de rétablir la taxe sur le carburant – en nous jurant qu’elle servira à la « transition écologique » – celle-là même qui avait mis, à l’origine, le feu à la plaine et à l’étendue urbaine.
C’est rigolo.
Comme l’a dit Fabien Roussel, le nouveau dirigeant du PCF ce matin sur France Inter : « Si j’avais demandé le retour d’une taxe, c’aurait été celle de l’Impôt de solidarité sur la fortune…! Ils se trompent de combat ! »
Mais l’humour « prolétaire » passe au-dessus de la tête des soi-disant représentants du peuple. 🙂