3 janvier 1040
les amis grecs ont une espèce de tradition, je crois, qui est de casser une grenade (le fruit) sur le pas de leur porte afin de rétablir ou d’entamer une année prospère et heureuse (je me souviens des grenades – lien en grec – de mon enfance) – gardé ceci depuis cinq ou six ans (posté pour eux comme pour tous)
affiché sur le mur de la place Fréhel (alias Marguerite Boulc’h) (chanteuse réaliste à la vie terrible, dont le surnom vient du cap breton dit-on) au début de la rue – sans doute en quatre langues – repris ces jours-ci dans une autre disposition
en dessous un café, au dessus un tableau aux mots de Ben – ici en 2008
puis juin 2012 – où l’on repère le mobilier urbain téléphone sur place à fil au premier plan ainsi que le wtf porte-affiche publicitaire électrique –
en juin 2014, apparition du mot « poésie » (méfiance, certes) (on ne le voit pas sur le cliché, mais les cabines téléphoniques ont disparu)
lequel sera caché par ce drapeau « République of Love » probablement étendu pour la fête nationale (juillet 14)
puis réfection en octobre 2016
et pour finir très provisoirement en août 2018 (avec les restes des concours de slam qui ont lieu là aux beaux jours)
le tout me faisant souvenir de l’exposition de petites photos de Back to the Street de la rue Bichat
les grandes images ont disparu, restent les petites (répertoire ici – longue série pendant le week-end)
Évidemment, je préfère parler de ça que des errements dont nous sommes les témoins en Roumanie (présidence de l’union européenne…), aux Etats avec le peroxydé son mur tellement idiot et sa bobonne à lui (de 25 ans sa cadette dit-on mais quand on aime, hein…), Hongrie ou Pologne, Turquie ou autre Syrie, Crimée et autres bastions de l’ordure – ici même avec l’aveuglement autiste du pouvoir…
Par ailleurs et bizarrement, les entrées au cinéma ont légèrement chuté (indique le centre qui, comme l’organisation industrielle ultra-libérale qu’il observe et subventionne, comprend et envisage d’abord la logique comptable – pour le reste, on s’en fout allègrement – ne travailleront que ceux qui travaillent, et pour les autres, attendez au pôle emploi lequel a drastiquement compris le mot « raisonnable » – c’est à hurler de rage : merci qui ? loi travail ni loi ni travail par ordonnances micron)
Sur le métier, mille fois encore reposer son ouvrage (on annonce le passage au ciné 104 de Sunset boulevard (Billy Wilder, 1950), j’irai sans doute : est-ce abrutissement ou volonté délibérée de s’échapper dans ces fictions ?) – on se souvient du plan effectué avec un miroir (oh Joe…)
– lecture en parallèle de « La splendeur du Portugal » (Antonio Lobo Antunes, point Seuil) et des « Mystères de Lisbonne » (Camilo Castello Branco – avant d’entamer « Amour de perdition » du même, difficile à trouver cependant) – travail et insomnies – à lire dans l’atelier d’hiver le 3 d’Anna Jouy (magnifique) (et évidemment plein d’autres…) (apparemment nous sommes 111)
Ces « kakémonos » de « bonne année » devraient durer pendant les douze mois qui suivent : cela produirait peut-être quelques effets ?
Cette place de la rue de Belleville est un bon repaire de l’évolution téléphonique (mais les portables doivent être minuscules)… 🙂