13 janvier 1050
(ah putain ces mises à jour !) (ce type de catastrophe qui rappelle le passage des ports en usb – quelle chiotte) (cette technique a quelque chose de révoltant – révulsant aussi ces pop-up à lak sur tous les sites « nous nous préoccupons de vos données personnelles » fuck off) (et ces publicités insidieuses écoeurantes pourries immondes si vous n’achetez pas la version « premium » – rien que le mot donne envie de gerber – ce monde indigeste, affreux) (tant pis, certes, mais quelle plaie) (juste la vitrine de ce que c’est que cette virtualité : pour le reste, les entrepôts de la marque au sourire où on jette les objets comme les humains; les habitations de la vallée du silicone où les serviteurs noirs ou mexicains soyons juste sous-payés astiquent les intérieurs des ingénieurs tellement overbookés; les prébendes, les surfacturations, les ententes, les fausses « ventes privés » et autres chausse-trappe du commerce mondial – la planète est jolie, c’est égal, surtout quand il fait beau) (cette saloperie de truc qui indique « commencez par la pierre angulaire de tout récit » ces injonctions, cette façon de s’adresser à vous, ces « ne quittez pas l’antenne » ces « restez avec nous » – on ferme le poste et on va lire autre chose)
on recommence – tant pis – bientôt il faudra se pencher sur les écrits et faire en sorte de faire avancer le truc – hier en tout cas déjeuner avec les mômes –
et aussi l’histoire de cette femme de 85 piges qui s’est assise pour téléphoner à son amie pour le jeu de cartes de tout l’heure, la prévenir qu’elle arrivait dans les dix minutes – elle raccroche, sur son fauteuil, elle s’adosse et meurt. Il y avait cette chanson reprise par le tatoué bouclé à l’oreille comme Corto, en gilet de cuir sur ses bras nus (vu au théâtre de la ville fin 76) Bernard Ouillon ou Edgar de Lyon, c’est comme on aime), il y avait fourré quelques bruits d’hélicoptère – sans doute une mode due à « Apocalypse now » (Francis Ford Coppola, 1979) (doré à Cannes je crois bien) – cette chanson qui faisait « tout est affaire de décor » – Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
et c’est ainsi aussi qu’on aimerait mourir…
au cinéma Edmond (Alexis Michalik, 2018) une mis en scène boursouflée (spéciale Gaumont, pffff), en sortant on est comme soûlé (le metteur en scène doit trouver son inspiration (wtf?) cinématographique chez un Paolo Sorrentino je suppose) (pas de quoi pourtant – les ordres : ne jamais laisser la caméra fixe, jamais, jamais, jamais…) mais le texte (cette merveille) et Olivier Gourmet, alors…