10 novembre 986
(sans jamais réussir à travailler, une affaire de bouderie sans doute) – m’en fiche-je du symbolique ? sans doute pas – plus facile à écrire qu’à dire : peu importe – le rêve de cette nuit au bar, je bois un kir (j’ai toujours aimé l’élixir du chanoine) (le dire ainsi indique d’ailleurs la révérence que j’entretiens encore pour cette boisson et ce matériau) (mais c’en est fini) et je joue à un jeu (lequel c’est une autre affaire, une espèce de loto, des chiffres et des sommes) je gagne (le dix-sept est sorti : mille euros) chouette me dis-je et je m’en vais du bar (il se trouve sur l’avenue, composé de trois salles et deux comptoirs, un peu comme dans un aéroport – avec la fréquentation moins huppée, plutôt piliers et pilières – je ne sais plus) (le bar est traversant il donne sur la rue de Meaux aussi)
je vais vers la porte (l’avenue Jean Jaurès, la porte de Pantin) et je m’aperçois, voulant me rassurer sur la présence du ticket et le montant de la somme et la réalité de mon gain et de ma perception que le ticket que j’ai en poche n’est pas gagnant – je tiens pour le dix-neuf – je m’en retourne au bar, je me dis je l’ai jeté pour ne garder que le perdant (c’est sans doute que j’avais deux billets, j’imagine, c’est obligatoire ou plus, ou j’en sais rien) j’arrive le pilier sourit me croise, au sol un billet froissé qui n’est pas gagnant donc pas le mien, mon verre est sur le bar, entamé – je me retourne, je m’en vais
J’ai tout perdu, je n’ai pas gagné (c’est cette histoire du type qui se plaint à dieu, allah ou autre que jamais il gagne au loto et machin qui lui dit : »mais évidemment, si tu ne joue pas je ne peux rien faire ») : il fait froid, non ?
(ici l’endroit où je me suis aperçu de la perte de mon billet gagnant)
(il faut y aller, travailler, saisir, corriger, et quelques jours de vacances sans doute aussi)
Allah, Dieu et autres sont sages même s’ils rendent fous certains de leurs disciples
Bref, tu pars un peu et tu nous en fiches ton billet ! 🙂