27 octobre 971
ils sont quand même plus de deux cents millions, sur une terre qui représente dix sept fois celui où j’écris, le Portugal l’Amazone, la devise au drapeau « Ordem e porgresso (ordre et progrès) » qui vient directement d’Auguste Comte (je préfère ni dieu ni maître, mais n’importe) et demain ils (et elles : cent quarante cinq millions de votant.e.s) vont aux urnes (on a froid aux os, quand on entend la répression qui a eu lieu dans les universités ces jours-ci, les meurtres qui sont perpétrés dans un régime semblable aux Philippines si l’ordure revient au pouvoir là-bas, au Brésil, demain – rien n’est joué, mais le truc rôde…) une image tant pis (une plage, non loin de Sao Paulo où vivait Véra, je me souviens ils signaient hervéramélie alors, la petite Amélie qui doit avoir trente ans aujourd’hui) le Brésil l’après -midi (j’adore les clichés)
la chambre du deuxième étage, première porte à droite après l’escalier, a été vidée (quelqu’un d’autre à trois mille le mois ?) quelques fleurs pour laisser aller les choses
travailler pour oublier – pour gagner sa vie – le froid le vent la pluie – croiser une avocate dominicaine, une prof d’économie et gestion, des médecins, des décorateurs, des comptables, des militaires des fonctionnaires, interroger et retourner en enfance (si vous deviez mettre une note entre zéro et dix …?) (ne pas oublier de laisser en suspens) remercier, être propre sur soi, garder son calme et son entrain, huit heures d’affilée, quarante ou cinquante fois demander écouter relancer – est-ce vraiment nécessaire ? je me le demande (mais les impôts, le loyer, les charges et le reste… ? soixante cinq piges)
j’y retourne (tenir bon) (image d’une plage ailleurs, je ne sais plus (playa del Carmen, Mexique, sur la mer des Caraïbes)