Pendant le weekend

sur les pas 4

 

La série sur les pas (dont on lira ici le quatrième billet – eux en sont à 7) suit un tour du monde d’est en ouest effectué par Tanguy Viel et Christian Garcin (ou l’inverse)  .

 

Promenade à Tokyo, du côté de Shinjuku gare – le train qui fonce en direction du nord ouest

ou qui en revient, plutôt – il semble que ce soit le matin, pas spécialement tôt – on peut trouver un autre jour

j’avais gardé dans le souvenir cette petite carriole, je me demandais si on y vendait des pâtes ou des légumes (nos deux compères mangent peu – il y a ce tropisme chez moi pour savoir comment on mange dans les films – dans le « Trois visages » de Jafar Panahi (une merveille) on lui apporte à manger deux ou trois trucs , noix ou quelque chose on ne sait et ça lui suffit – ce n’est qu’un exemple – dire que demain commence la coupe du monde de foot – au moment où j’écris ces lignes – j’ai gardé le souvenir aussi de cette image posée dans la boîte aux lettres de la maisons(s)témoin

la foule, non, mais nombreux en blanches chemises et pantalons ou jupes noires, quelque chose des présupposés qu’on adopte sur le Japon, soleil levant et kamikaze, « Sept Samouraï » (Akira Kurosawa, 1954) ou (peut-être mieux) « Le goût du saké » (Yasujirō Ozu, 1962) ou la splendeur de « Ran » (on n’en finirait pas – Akira Kurosawa, 1985 – ou encore Derzou Ouzala 1975) (Kore-Eda palme d’or avant hier) cette façon de rester d’un calme olympien (toutes ces images de Nakano)

la nuit aussi (« la nuit je mens/je prends des trains à travers la plaine » disait Bashung) et puis j’ai suivi la ligne du métro pour trouver ceci à Sendagaya à côté du gymnase

il y avait aussi des plans de l’intérieur mais non, j’ai préféré cette classe probablement – l’uniforme et son prestige, probablement le plus du Japon –

elles se tiennent devant le gymnase et attendent – le rouge qui m’indique, parfois, l’atome et le Japon, lui, qui essuie des raz-de-marée qu’il appelle d’un autre nom – des îles, un chapelet comme on dit, traverser d’est en ouest j’ai cru comprendre, avant ça, non loin de là, dans ces rues calmes qu’on découvre partout si on s’éloigne à peine, cette femme (jogging du matin, téléphone portable « rapporte du pain steuplé »)

et puis voilà la route, un peu n’importe où, exactement entre Matsumoto et Takayama, non loin d’un des barrages qui ensserrent la rivière, cette attitude que je trouve du dernier japonais

la pléthore du choix, les bras lui en tomberaient…

Pour finir, ce magnifique raccourci d’un tour qui ne tourne pas et illustre le périple des deux écrivains

à la prochaine

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2 Comments

    Merci pour la virée (même si c’est celle d’autres)…

  • montrant ce à quoi on ne s’attend pas