13 février 715
longtemps je me suis couché très tard – dans les une deux ou trois – je lisais, je travaillais – je continue mais je me couche tôt – l’insomnie me réveille vers une ou deux, je repense, je relis, je m’acharne à tenter de rester tranquille et gai, je fais mon travail, mais d’où me vient cette patience ?
on dirait quelque urubu qui guette quelque chose comme un cadavre (capturés sur le quai François Mitterrand, dans le 1) (l’image date d’un an je crois bien) (je ne vais plus dans ce quartier à présent) il y a toujours autour des idées quelque chose qui voudrait se déployer (mais que vais-je faire dans cette galère ?)
le sentiment de n’avoir pas réussi, à rien (je dois me faire soigner les dents, mes taches ne disparaissent pas, mes maux de crâne non plus) (j’avais ce rêve d’aller m’installer en Italie, et puis Macerata, il y a toujours d’ignobles cinglés c’est certain, que ce soit ici ou là, mais ces temps-ci, j’agonise et ces actes-là me sont insupportables – plus qu’à l’accoutumée peut-être à cause des discours du pouvoir d’ici, cette mairie, ce chef de l’Etat, des gens pour qui j’ai voté – et pourtant à Gênes en 2001, tout autant d’actes de terreur de la part de l’Etat – quelque chose comme une trahison, c’est sans doute ce qui me fait tenter d’écrire, prévoir, essayer, cet été)
(je ne vois pas d’où vient ce cliché – sans doute du passage, durant Noël, mais ce cadre blanc, je ne sais pas) je continue le travail (les mails qui restent sans réponse, cette plaie, je t’assure) je continue le travail
le courage ordinaire de l’humain
mais qui a toute mon admiration (bon moi je tente aussi, un peu, trop compliqué de sortir me dis pas urgent… il y a aussi nos indécrottables espoirs)
belles petites étoiles dans la photo numéro 2 (« vague stella… »).
Le bitume réserve des surprises gravées.