Vingt deux cinquante trois (II)
Le nombre de fois qu’on emprunte un itinéraire devrait étre noté, ainsi sur un plan, peut-être ou sur un carnet, un blog ou un pense-bête, afin de se souvenir qu’il faisait beau allant à Clichy
ou changeant à Nation
on penserait alors à celles-ci (inconnue mais présentes)
décidée
elle va croiser la précédente
mais nous ne serons déjà plus là pour les voir s’éviter, se croiser ou se reconnaître, on aura quand même repéré celui-ci
suivi par cet autre peut-être plus débonnaire
au loin arriveront à Paris Nord ville lumière quelques touristes enchapeautés
tandis que solitaire, lui s’en ira
un groupe ira déjeuner à la cantine croisant dépassant ignorant un autre groupe fiché là, destiné aux autres machines
même s’il est un peu tôt
ou peut-être là, est-ce mieux
c’est à peine si on distingue, mais peu importe ils ont disparu et ne restent là que des machines au repos, des panneaux dans le même état, l’inanition des choses capturée en passant, allant, venant, retournant et encore à nouveau allant changer, travailler, boire un café discuter parler demander au plombier de réparer cette fuite, changer ce tuyau (il s’appelle Gabriel) et puis rire marcher humer regarder, vivre simplement tandis que sur les rues, dans cette immobilité sèche, des indications contradictoires continuent à ne rien pouvoir dire de plus
Comme pour les 23 avril et 7 mai : ne pas tomber dans le(s) panneau(x) ! 😉
non – mais en attendant sourire en retrouvant le pas des parisiennes (dix ans pour le perdre et ne plus être en avance 🙂 )
@brigetoun et Dominique Hasselmann : bon vote. :°)) et à lundi