Hôtels Modiano 3bis
C’est une assez longue histoire, qui commence par la prise de notes
(au dos du scontrino (le petit compte en italien, c’est mignon avoue, ici la facturette) de la librairie où le livre fut acheté
le 19 septembre, dit-il, à 16h 45mn et 4 sec. – magnifique ponctualité des choses qui ne sont de rien, une seconde avant il n’en était rien, une seconde plus tard, c’en était fait – ) puis qui continue par un dispositif assez contraint, comprenant de nombreuses étapes, la première dans la reconnaissance du lieu où se situerait l’établissement, la détermination dudit hôtel, puis la prise de vue, la copie d’écran suivie de la copie de cette copie -parfois – ensuite reprise et recadrée, puis une mise au point, un étalonnage des couleurs, un rendu plus sec ou plus contrasté, puis une formatage au normes du blog (600 pixels dans la plus grande dimension; ensuite, on range dans un dossier, lequel fait partie d’un sous-dossier et d’un autre et d’un autre encore : celui intitulé « Hôtels Modiano » compte 7 sous-dossiers). On comptera peut-être le nombre d’occurrences où l’établissement correspond à cette sorte de réalité que donne le robot, mais la plupart du temps, ces lieux sont réels dans le sens où ils apparaissent, dotés des noms recensés tout au long des quelques années « répertoriées » dans les « annales » du robot et du site (que de guillemets pour indiquer qu’il ne s’agit que de machines, finalement).
Ici donc, les occurrences des hôtels dans « Voyage de noces » (1990) repérées dans un livre imprimé en 2015 (folio n°2330) (ce type de précision valant pour le souvenir de la rue du Chemin Vert, au sixième étage, un appartement sous les toits dont l’une des pièces – un certain nombre (4 ou 5) de chambres de bonnes réunies – était tapissée de tous les exemplaires du livre de poche, collection offerte par la mère de la jeune femme qui vivait là – il y avait là plusieurs milliers (3 ou 4) d’ouvrages) -l’appartement appartenait à sa mère si j’ai bonne mémoire) .
« Souza » Rio de Janeiro n’existe (probablement) pas (ou plus), mais on en a trouvé un – magnifique, je le dis comme je le pense – situé à Guarapava
province de Paranà, sur la rue du Capitaine Rocha – le type qui téléphone, là
peut bien le faire
parce que les cabines ont été posées là depuis peu, ici le coin en septembre 2013 : elles n’y sont point encore…
Vient ensuite l’établissement construit à Milan (si on va à Milan, on passe par le Dôme c’est presque obligé
qui vous a quand même un air fantastique, même à Noël) proche de la gare de chemin de fer qui se nomme (non-explicité dans le roman) Excelsior-Gallia (de 295 à 1360 e) (ici lors d’un raoût de présentation d’automobiles luxueuses, dont on voit ici un exemplaire dénommé « quatroporte« ) (on ne pose pas le contrechamp)
et la façade (derrière l’une de ces fenêtres, Ingrid etc etc…)
(cariatides au sixième étage, sans doute restaurant ou quelque chose genre spa, salle de sports, piscine que sais-je) (en bas probablement les fenêtres du bar après des couloirs revêtu de « marbre blond » dans lequel le narrateur comme Ingrid l’avant-veille, boit un jus d’orange grenadine etc etc…)
Retour à Paris 12, hôtel « Dodds » (qui n’existe pas, ou plus) transformé en établissement de chaîne (110 e, ici comme ailleurs)
Il se trouve que, dans les abords de l’hôtel du roman, le héros (disons, ou si on préfère le narrateur -les romans sont tous au « je » chez l’auteur et c’est tant mieux) aperçoit de ses fenêtres une station service (et dans le souvenir du rédacteur, en effet, une station service se tenait sur ce coin, un peu sur la droite de cet hôtel); or, en 2016 voici ce coin :
on s’en fout, on passe ? Non, on regarde quelques années auparavant (grand bien nous en fait) : le même coin (de l’avenue du Dodds en question – un capitaine, un maréchal ou quelque chose), en 2008
et de plus, zoom avant
il s’agit (comme dans le roman) d’un pompiste (très probablement) kabyle (c’est Zizou qui nous servait…) (à côté son pote, comme dans le roman) (en 95 ou en gasoil – pas encore le frelaté « gazole » de nos jours) (dans le roman, cependant, on travaille aussi le dimanche…).
Ce genre de découverte fait chaud au coeur, on s’en doute bien. C’est donc doté d’un moral léger qu’on cherche rue Spontini (Paris 16) un immeuble meublé, sans en trouver, cependant. Et là, oui, OSEF (je ne goûte pas ces quartiers, en vérité).
« de Paris », à Saint-Tropez (on serait tenté de chercher l’inverse, mais non), un îlot presque total pour cet établissement (3200 la suite présidentielle si tu veux – jacuzzi en plein sur la terrasse en même temps, si ça peut convaincre) (« offre de rêve du jour » : 262 e)
entrée ici agrémentée (?) d’une wtf sculpture (avant plongeon dans les noirs, disons) (non point le contemporain en bermuda sandales petite brioche – tout est normal – mais le truc tout noir dans sa position naturelle et son chapeau doré qui prend un air de Leni Riefenstahl) (ça pue, hein) qui se change en petite auto (de maçon, comme à Milan, mais d’un autre gabarit)
et des trois loufiats si on avance vers l’entrée
(le portier, en noir, ne porte point de chapeau, mais se cache derrière son buis emboulé) (tout ça vous a un air de flicaille de bien mauvais aloi, mais enfin, on aime aussi – probablement – être protégé dans ces sphères).
On n’a pas trouvé de Provençal (pourtant un établissement qui comptait 250 chambres) mais un autre, sur le boulevard Baudoin, plaisant, Eden deux étoiles (78 à 139 e) (plus dans mes moyens) (encore que jt’en parle même pas, laisse tomber)
(le Cyrano, qui jouxte, est muré :bientôt en travaux, jt’en fiche mon billet) (j’aime beaucoup la boulangerie au rez-de-chaussée de l’hôtel garantie de croissants frais le matin, ça).
En contrechamp de Juan-les-Pins, cette offrande (plage à l’italienne, 20 e la journée le matelas, ça vaut la peine : le dessin – un cul en short – est censé provoquer quoi ? le désir ? probablement, pizza à 18 e, la France de la Côte d’Azur, la nausée :
).
Le « Latitude 43 » qui est sans doute une boite de nuit dans le même esprit (je ne me souviens plus) se trouve par là
mais on n’y admet pas la photographie, serait-elle robotisée. Tant pis (mieux).
De retour à Paris, hôtel « Fieve » avenue Simon Bolivar : il n’est qu’un seul hôtel en cette avenue (Paris 19) c’est lui (70 e)
Le « Gavin » près de la porte de Clichy, pas trouvé : on dispose de ceci, au 3 de la rue Boulay (on fume, on prend un café)
Celui « de la Jonquières » dispose d’un « Avenir »
(on remarque cependant que le magasin de « soins de beauté » qui lui est directement voisin en 2008 se transforme en pompes
funèbres en 2013) (bof) (59 e).
Plus haut dans la rue, un autre (nous n’avons pas de numéro) le Kimotel (? e)
Pour ce qui est du « Quiétud » de la rue Berzélius (quel nom magnifique, non ? il s’agit de celui d’un chimiste, « le fondateur de la chimie moderne » dit wiki) on ne trouve pas, mais le « Gypsi » existe dans cette rue du 17, au 17 (pas vraiment de prix pourtant un 50 e quelque part) (sur la plaque d’ébonite « Hôtel Gipsy Tout confort Bienvenue » magnifique et tu ne trouveras pas ce type de souhait ailleurs… va comprendre…)
ou avec ce petit môme aux pieds nus
mais au 18 de la rue un « Quiétude » est répertorié (mais ne semble pas exister)
(ça peut ressembler…)
Un peu plus loin dans la rue, quelque chose encore
en mauvaise passe, apparemment.
On disposera ensuite de quelque chose « du Point du jour » (on n’a rien, sinon un homme, assis, sa canne et son chien qui dort (et non qui fume)=
dans cette rue de Boulogne Billancourt
ou ce quai
(le quartier est réalisé d’immeubles neufs, le plus souvent, bureaux et sièges sociaux et compagnies s’installent là, depuis le départ, sans doute désespéré – on le suppose – des usines automobiles).
Dans la rue de Picpus, point de « Bégonias » mais un Gossec (du nom de la rue adjacente coin du 104 Picpus – Paris 12) (et d’un compositeur et violoniste 17 et 18ème siècle)
de plus près (de l’ordre de l’administration de la preuve) (123 e de nos jours il se nomme « sweet » a une autre allure refait : zéro cliché, non)
et on en finit avec un sans nom de la rue Championnet, où on trouvera celui du « Midi » (pas de prix, mais il a l’air ouvert)
et cherchant dans la rue, on arrive à ce coin qui terminera ces explorations : le voici en 2012
ce peut être un hôtel, cela aurait pu l’être, quelques mois plus tard apparaissent des stigmates (juin 2014)
dans la rue Championnet – c’est ainsi que cela se présente : avis de démolition sur le mur du 1, tous commerces fermés, une librairie qui meurt fut-elle papeterie presse – ainsi vont les choses et la vie –
on posera des échafaudages pour détruire l’objet (on est en septembre 2014)
un peu plus tard (en mai 2015) du passé table rase sera faite
pour combler avec ce type de truc (fausse façade, faux confort, faux luxe) un étage de plus sans doute (on verra peut-être plus tard, en passant dans cette rue, coin rue des Poissonniers)
et puis la vie reprendra, comme il se doit, son cours : on ira chercher son pain
Fin (provisoire)
le cours de la vie
(et pour le passage des produits de beauté aux pompes funèbres, bonne façon d’accompagner la fin de la même)
J’adore Zizou, le zombie.
Belle et longue promenade et quelle patience pour aller retrouver tous ces hôtels et leur progression ou dégradation dans le temps !