Dix sept deux – Trois cent cinquante trois
j’étais dans le métro, lisant « Un cirque passe » (Patrick Modiano,1992) quand j’ai côtoyé – à moins que ce ne soit lui – ce type qui lisait un petit livre de la même espèce que ceux que lisait mon grand-père, assis près de la fenêtre, dans la salle à manger salon du premier étage de la maison de A.
(la photographie, cette traîtresse comme on sait, ne divulgue ni ne détermine les petites écritures en hébreu que consulte le type, là, portant casquette(elle n’est pas à l’image, mais elle a un usage un peu différent de celui du deuxième plan); elle rend compte (la photo, pas la casquette) cependant des chevrons de sa veste et de la vibration rasta du deuxième plan – on pourrait croire de la part de l’encasquetté du deuxième plan à un regard caméra, mais il n’en est rien) et rentrant du cinéma hier soir (« Bombay« , Mani Ratnam, 1995, une merveille encore) on est passé devant cette enseigne
qui une fois de plus indique (notamment par la forme des deux points sur les « i ») l’espièglerie burlesque mais commerciale des coiffeurs – doublé ici d’oculistes (ça ne se dit plus, mais c’est toute ma jeunesse encore, ça). La veille, et par la même singularité et urbaine et drôle, on croisait rue Louis Blanc coin Philippe de Girard
ce détournement comique (c’est bien de l’Etat, ça, de défendre quelque chose) (on préfère rire de l’Etat : ses serviteurs ne prêtent pourtant pas du tout à ce genre de gaudrioles, je reconnais). Il y avait au loin, revenant de je ne sais où, la grue Fessart
ou en s’en approchant par la grâce, la force et à la faveur de l’électronique
(le feu passa au rouge) (et moi je vais bosser)
et moi j’apprends qu’on ne dit plus oculiste.. tant pis continuerai (sauf que j’y vais pas, j’achète des loupes chez le pharmacien, parce que sans ça il faut passer avant chez l’opticien et que c’est la barbe)
Les « caciques » du PS s’amuseraient à taguer les murs ?