Cinq neuf/ Cent quatre-vingt-dix
C’était vers la fin du mois de juillet soixante, un Douglas DC6B probablement, quatre hélices, quatre moteurs, nous étions cinq et deux (escale à Nice-Côte-d’Azur) : sept, il me semble, sur le même vol, nous allions voir du pays pour toujours.
Hier matin, en informant que je voulais passer voir TNPPI, j’ai appris la disparition de N. (c’est un pseudo, je n’ai jamais su son « vrai » prénom) qui nous accompagnait, avec sa fille (nous étions les 4 plus notre mère); ce n’est pas tellement que cette tante-là ait été plus proche de moi
mais nous voyageons dans ce monde avec certaines certitudes, nous passons ici ou là, en sachant que ce n’est que provisoire, cette tante-là avait un destin croisé dans la famille puisqu’elle maria un des frères de mon père tout en étant une des cousines de ma mère (on suit dans le fond, là ?), je crois bien l’une des enfants de V. l’homme qui possédait une maison où, dans le sous-sol, il y avait une salle de jeu avec un bar (ces images-là sont loin d’être nettes), je pense qu’elle avait un frère qui ressemblait (mes souvenirs se noient) à ce bellâtre de José Luis de Villalonga quelque chose (quelle traîtresse que cette réminiscence : il en va de lui comme de Dario Moreno, ou encore de Moustache : des hommes de ces années-là, ou encore Philippe Clay ou Félix Marten tu vois le genre…)
passant par Opéra tout à l’heure, revenant du bloc où j’ai vu le frangin (qui publie en janvier sans doute) (car la vie est ce qu’elle est : elle va), j’ai trouvé le flocage nouveau tout beau dans les verts des plafond du changement, marchant un peu ailleurs
il y avait là quelque chose d’ombreusement définitif (le temps passe, s’en va, ma mère et elle, deux amies du temps des vacances aussi, ailleurs s’en sont allées, on passe on s’en va on n’en revient pas) (aujourd’hui mardi, rendez-vous avec l’une des merveilles du monde)
Demain suite des Carnets de Grèce
quelque chose d’ombreusement définitif (j’aime ce vert et ces mots)
Les certitudes avec lesquelles nous voyageons, écrivez-vous, mais il me semble qu’on en perd pas mal en route…
@L’Employée aux écritures : nos illusions aussi, allez… ça ne nous empêche pas de cheminer… Bonne promenade