Trente Cent-quatre-vingt-quatre
(C’est la fin, c’est fini : l’été s’est barré, il s’est mis à pleuvoir, le monde s’est-il remis au travail ou n’est-ce qu’une vue imbécile de la capitale ? De plus en plus l’impression de ne pas exister dans ce monde où les technocrates pensent à notre place, les édiles édictent des règlements abscons, les voyous s’en mettent plein les poches en pillant les ressources de l’Etat et socialisant leurs pertes tout en capitalisant les profits à leurs propres compte (ce sont les bus de micron, je ne sais pas quelque chose me semble complètement pourri), alors il semble que nuit debout soit de sortie et c’est tant mieux, que des vrais personnes se mobilisent tant mieux : pour moi, je suis fatigué, vieillissant et légèrement déprimé… Je m’essaye pourtant à surnager) A comme Arkhangelsk (c’est en Russie, presque sur la mer Blanche, non loin de ce lieu on peut se souvenir des « Nuits blanches du facteur » (Andreï Konchalovski, 2014) ou du « Météorologue » (Olivier Rolin, Le Seuil, 2010))
(il s’agit d’un des nombreux ports qui illustrent cet alphabet à l’envers – c’était une sorte de contrainte, plus ou moins suivie : je regarde les vingt six entrées taleur, je fais un tableau, je me demande de quel bois s’est donc chauffé ce joli brasier)
j’ai longuement cherché quelque point de vue qui flatte mon goût de l’esthétique et ça a été dur
des églises, et des gens aussi (en contre-champ du port), pourtant, on se demande : la même question se posait en Grèce devant ce type d’édifice flambant neuf parfois tout en regardant dans les rues les vieillards ruinés qui font la manche
et les ciels oui, et aussi partout ces voitures grosses infatuées vitres teintées grosses cylindrées ici à Paris conduites parfois par des types en cravate noires chemises blanches cintrées pingouins qui font le taxi via internet, un monde sans référence ni lutte ni victoire ni sécurité sociale sinon celle du profit immédiat, quelque chose qui fait souvenir de trente six et de Germinal)
Kapital uber alles !