Cent quinze seize dix sept
Passant par le boulevard, c’était vendredi matin, j’ai vu le bâtiment à peine éraflé et les tags immédiatement gommés (la confédération française démocratique du travail ne se réduit qu’à la traîtrise qu’elle traduit, à chacune de ses prises de position) (en même ce n’est jamais qu’un syndicat)
j’ai entendu (étai-ce dans le poste à gallet, je ne sais) qu’il en avait été de même à Montreuil-sous bois, chez un autre de cette corporation (bof) (fait moche : entre les sujets de sa très gracieuse bidule et ceux qui sont dans le quarante quatre -que ne ferait-on pas pour un travail ?- on a juste une vague envie de gerber) (en même temps on va dans la rue demain, manger une merguez – je dis ça, je dis rien) (demain soir on ira à l’école d’architecture de Belleville) (on a du mal : la saisie attend, la chargée d’études se tire, la vieille dame en son établissement de dépendance -c’est à hurler- mangeait hier une saucisse rouge et des brocolis, une tranche de vague gruyère sous vide, son potage vermicelle, son yaourth à la vanille, le type en blanc entrait poser des géllules dans un récipient de plastique transparent, le vieillard sortait : vous avez un badge pour sortir ? m’enquis-je, « c’est parce que j’ai mon tabac » disait-il en souriant, on est partis)
Si on considère que la Loi Travail est une mauvaise loi (comme le font ceux, entre autres, qui se tiennent place de la République), on peut s’imaginer d’où peut venir l’attaque du siège de la CGT.
cet avenir (là où il faut un badge..) qui se rapproche