Quatre vingt onze/trente
on a été voir un film qu’on avait déjà vu (premier rang, « Carlito’s way » (Brian de Palma, 1993) -générique de début à tomber – faire marcher la filmothèque, salle comble et toutes sortes de film US à revoir -les Mankiewicz et autres Capra- le type caissier charmant n’a pas compris pourquoi on s’en allait au milieu -après une heure et demie quand même de bazar Al Pacino/Sean Penn aussi déjantés l’un que l’autre)
(en sortant du métro cette statue de Danton -main droite coupée, je le déplore…- qu’on doit à un certain Auguste Paris) (entendu dire que le wtf de la place beauvau -comme tous ses prédécesseurs, sauf peut-être monsieur Pierre Joxe, ce locataire tient son rang dans la haine de la rue qui sue par tous ses pores – a reçu les parents du Romain D. encore dans le coma à la Salpétrière aujourd’hui) (quelle honte, un type de 28 ans et un acte abject -le crs qui jette sa grenade sans qu’il soit nulle part inquiété – et une vie foulée au pied)
(la même capturée par le robot -noter la main qui chapeaute le lampadaire, c’est beau comme du Perec- sur une autre prise de vue, le visage de Danton est flouté parce que, quand même, faut quand même que la force reste à la loi) (une autre image d’une femme qui affronte des ordures en disant « je n’ai pas peur de vous, je suis chilienne, je n’ai pas peur ») (les brutalités, la haine qui s’exerce à l’encontre de gens qui refusent simplement une loi ignoble et inique, alors qu’ils devraient tous rejoindre les manifestants) (la honte sur ce gouvernement et ses actes) (tu sais quoi ? j’en arrive à avoir honte de moi-même d’avoir voté pour en 2012 alors qu’en 2002 je n’avais pas ce sale goût à l’âme)
voter, ne pas voter, that is now the question
@ L’employée aux écritures : vous voilà bien shakespearienne, tout à coup – si vous m’en croyez, n’allez pas jusqu’au tragique, Employée, ça n’en vaut vraiment pas la peine…