Quinze seize trois seize
(ce matin, c’était la contradictoire avec les assurances, ils ont parlé de trucs et de machins, techniques, rencontré la supposée technique du bailleur « ah non je ne peux rien vous dire, il faut voir avec la gestion » tu connais le topo, tu ne rigoles même plus, tu t’en vas, à l’aise Blaise, chez ton garagiste qui t’annonce que la douloureuses se montera dans les trois cent cinquante $, ça fait de la peine, mais ça ne fait rien, tu vas aller travailler)
(un livre ouvert sur voie publique)
marchant dans la rue, sur un banc taleur, j’ai trouvé un sac abandonné, rempli de choses et d’autres (clés, portefeuille cartes bleues identité vitale etc. plus lunettes dans étui plus clé usb – sur laquelle on trouvera entre autres un CV relatant la vie curriculée ainsi que les coordonnées de la jeune femme -trente et une piges – à qui appartient le tout, plus des kleenex, plus des médoches jsais pas trop quoi plus une bourse -un porte-monnaie- bleue des sous -j’ai pas compté- plus encore des trucs si j’avais le temps (j’en ai pas) je ferai un truc plus circonstancié mais non, j’ai appelé, on n’a pas rappelé…)
je suis allé porter une lettre à mon adjoint au logement, le type à l’accueil (tu sais tu déposes ta lettre à l’accueil, le type la prend et la fout à la poubelle direct) (enfin dans le casier de l’adjoint au logement je veux dire) je lui fais comme ça « j’ai déposé une demande de rendez-vous pour monsieur le Maire, il y a une quinzaine, mais je n’ai pas eu de nouvelle, c’est normal à votre avis ? » le type continue son tri, une lettre ici l’autre là, bon sans répondre tout de suite, un suspense à ménager je suppose, puis : « si ça se trouve ils n’ont pas eu le temps il y a tellement de demandes vous savez… » (je suis parti, le type me souriait)
Ce sac trouvé est en de bonnes mains : ne pas le déposer à la mairie… attendre, elle n’a pas encore consulté ses messages téléphoniques !