Deux trois seize
(quatre mois que ça dure, jte ferai dire que c’est quand même un peu long) (en tout cas, je reçois toujours de la part de mon bailleur -le propriétaire de l’appartement qui est un logement social- des quittances de loyer qui s’augmentent chaque mois des près de mille euros… si ça ne posait pas sur l’adjectif un voile d’abjection, on qualifierait cette pratique inique de surréaliste : non, il s’agit simplement du monde réel dans lequel on évolue chaque jour, où des types blonds orduriers prétendent à devenir président étazunien, ou des médiocres gouvernent et imposent à des malheureuses femmes – la parité a vraiment bon dos putain – d’ignorer leur maladie) Cependant que le monde n’évolue pas seulement dans ces eaux où l’égout paraît sain : hier après midi croisière sur la Seine et le Loing, offerte par un homme d’une gentillesse et d’une culture formidable. Qu’il soit ici remercié (un numéro du journal des frontières est à suivre mais la saisie là pour le moment m’étreint tel un boa constrictor) (photo emprunté et donc (c) Anne Savelli)
(au premier plan, l’« Hermés » de monsieur Mariage (tous les remerciements, encore, de l’AiR Nu), au fond qui fonce vers son destin une péniche de six mètres de large -oublié son nom, dommage- qui est capable de transporter plusieurs centaines de tonnes de chargement d’un bout à l’autre de cette Europe des fleuves et des canaux dont on aimerait qu’elle soit enfin déliée de ses frontières idiotes -comme elles le sont toutes)