Pendant le weekend

Vingt vingt et un vingt deux

Quai du métro, Jaurès, hier matin -lundi neuf cinquante trois dit le portable-on voit la pointe du soulier droit pratiquement neuf de l’opérateur-, le métro arrive il se dépêche, c’est un geste qu’il fait souvent depuis quelques années, en hiver, fermer les yeux fortement et les secouer, c’est l’hiver depuis peu, il fait doux, quatre gouttes de larmes, jamais su s’il s’agissait d’eau -si, ce n’en est pas, c’est salé-dues à quoi, le vent, le passage du temps, la perte de tous ses objets sinon ce vêtement de cuir qu’il porte acheté à la fripe de la rue des Pyrenées -soixante-retouché chez le « génial » de la rue des Goncourt-quarante cinq- à peine un cil de pensée vers les soixante cinq des ignobles, un autre pour le prix du carburant affiché plus loin -cent vingt deux quatre qui descend encore- les mots d’un type de vingt six ans la veille chapeau noir et veste ceintrée tweed, barbalak, regard profond et souriant, ingénieur « le congrès américain a autorisé l’exportation des pétroles de schistes », chercher le courrier, voir le gardien (« sur site » donc invisible) penser au siècle prochain de TNPPI tandis que l’Employée aux écritures mentionne ceux des Piaf, Sinatra, Barthes – penser au « Piaf » de Belleret et au soixante douze de la rue-, le temps qui passe, ne se souvenir que des belles choses, avancer en âge et vers l’avenir, projeter chiffres lettres notes de musique et air du temps (aujourd’hui, il fait doux Malou)

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1 Comment

    des belles choses, oui, il en reste des images, heureusement…